Le président d’Haïti, Jovenel Moïse, a été assassiné par un commando dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juillet, a annoncé le premier ministre sortant, Claude Joseph.
Des hommes armés ont fait irruption dans sa résidence privée, selon la version livrée par le premier ministre sortant du pays Claude Joseph. «Vers une heure du matin, dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juillet 2021, un groupe d’individus non identifiés, dont certains parlaient en espagnol ont attaqué la résidence privée du Président de la République et ainsi blessé mortellement le chef de l’Etat», a annoncé le chef du gouvernement dans un communiqué.
L’épouse du président a été blessée dans l’attaque et hospitalisée, a précisé Claude Joseph. Il a appelé la population au calme et indiqué que la police et l’armée allaient assurer le maintien de l’ordre. «La situation sécuritaire est sous contrôle», a-t-il affirmé.
Selon Le Monde, la police a fait savoir mercredi soir, avoir poursuivi les membres présumés du commando aussitôt après l’attaque, et que les forces de l’ordre continuaient de mener dans la soirée une opération dans les hauteurs de la capitale, Port-au-Prince. Quatre « mercenaires » impliqués dans l’assassinat ont été tués et deux autres ont été arrêtés, a précisé le directeur général de la police nationale d’Haïti, Léon Charles, ajoutant : « Trois policiers qui avaient été pris en otage ont été récupérés ».
Une situation qui choque la communauté internationale. Les quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont réclamé, mercredi soir, dans une déclaration adoptée à l’unanimité, que les auteurs de l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse « soient rapidement traduits en justice » pour ce « crime odieux ». Ils « condamnent dans les termes les plus forts » cet assassinat, précise leur déclaration initiée par les Etats-Unis.