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Cameroun : C'est bien ce régime qui a créé KAMTO et c'est le même régime qui peut l'éteindre

Quelle est cet homme politico-médiatique qui tient en haleine tout un pays pendant cinq ans sans interruption  jour et nuit ? Quel est cet individu où tous les projecteurs sont braqués sur lui? Quelqu'un sur qui il faut mobiliser l'armée, la gendarmerie, l'aviation , les missiles et les chars pour entraver ses mouvements ?

Un gouvernement entier investit des milliards chaque année pour éteindre KAMTO lui , son parti ,ses militants et ses sympathisants. Toute une armada de faux profils, d'influenceurs sont mis à contribution pour le noircir, le diaboliser à coups de milliards d'argent de contribuables sur les réseaux sociaux. Le dernier scoop trouvé c'est qu'on aurait aperçu KAMTO venu chercher sa part de valise comme si la présidence disposait du coffre-fort du trésor public.

C'est bien ce régime qui a créé KAMTO et c'est le même régime qui peut l'éteindre.

En effet, KAMTO n'est plus un individu, une personne. Il cristallise l'ensemble des frustrations, les déceptions, des rendez-vous manqués des camerounais. C'est le cri de la révolte dans la nuit.

C'est le révélateur de la misère, de la maladie, de la sous éducation, du chômage, du manque d'eau, d'électricité, des routes, des écoles, des hôpitaux.

Kamto est la mise en évidence du pillage des ressources nationales, de la corruption rampante, de la gabegie et du népotisme. Moins de 5% de la population camerounaise détient 95 % de la richesse nationale.

Est-ce un crime de se révolter pour ça ?

Tuer KAMTO est un acte gratuit car en dehors de cette petite poignée des profiteurs du régime, l'esprit KAMTO se retrouve dans l'âme de 30 millions de camerounais ; même les militants et sympathisants du RDPC ne sont pas du reste car ces derniers souffrent autant de la même misère que les opposants. Brûler KAMTO n'est pas toujours une solution : 30 millions de nouveaux KAMTO vont renaître de ses cendres. Peine perdue !

Pourtant, il y a une solution au problème KAMTO pour que ce dernier disparaisse à jamais de l'esprit des camerounais et qu'il ne hante plus les cauchemars des dirigeants de ce régime.

Au lieu d'investir des milliards pour éteindre un individu, pourquoi ne pas utiliser ces montants faramineux pour donner seulement de l'eau à boire et à manger au petit peuple ?

Donnez au peuple les écoles, les routes, les hôpitaux. Appliquez un minimum de justice sociale, un peu de démocratie et de liberté et KAMTO mourra de sa propre mort si non ... Comme « le vieil homme et la mer » d' Ernest Hemingway vous vous battrez contre son fantôme jusqu'à la fin de vos jours.

Bonne Année.

Correspondance du Dr Charles Martial Ngueme