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Cameroun : Comme si le covid-19 n’existait plus !*

Il y a un relâchement des distanciations sociales au Cameroun, alors qu'on observe une remontée de la contamination dans certaines villes.

Assis au nombre de quatre sur une table en bois, Hugues Nguetchouang et ses collègues et lui ne respectent aucune des mesures barrières. Pas de cache-nez. Pas de distance d’un mètre entre eux. Sans se soucier de leur santé, ils discutent, se frappent les mains et rient aux éclats. Autour d’eux, l’on peut observer certaines personnes qui se partagent la même bouteille de bière.

Alors qu’on annonce depuis le début de mois de janvier la recrudescence de la pandémie de coronavirus, l’on observe un relâchement de l’application des mesures barrières.

Aussi est-il urgent de reprendre conscience et de respecter les mesures barrières mentionne le ministre de la Santé Publique Manaouda Malachie. Les mauvaises habitudes ont repris le dessus. Les tenanciers, eux-mêmes ne respectant pas les mesures-barrières sont impuissants. « Les clients entrent ici sans cachenez. Nous ne pouvons pas le leur imposer», confie Marlyse T. tenancière d’un bar au quartier Tongolo, à Yaoundé. Tout à côté, d’autres bars sont ouverts.

Sur la véranda, des tables y sont mises avec trois chaises tout autour. Une distance de moins d’un mètre fait place. A l’intérieur du bar, il n’y a pas d’espace. Cinq à six personnes sont assises sur une table faite pour quatre personnes. « Il ne faudrait pas se mentir, aucune mesure n’est respectée. 

Parfois lorsque nous demandons aux clients de respecter la distanciation sociale, ça devient un problème personnel. Nous faisons juste notre travail », déclare un serveur.

Au quartier Emana, la situation est la même. Vêtue d’un Kaba de couleur jaune, Odile N fait son entrée dans un bar au lieu-dit Borne Fontaine. Interpellée par une de ses connaissances, elle se précipite vers elle et l’embrasse sans aucune peur. Sans hésiter, elle prend place aux cotés de celle-ci. En attendant sa commande, elle se permet de soulever la bouteille de Castel de la dame et d’en prendre deux gorgées.

Rapprochée d’elle pour avoir son point de vue sur les mesures barrières contre la pandémie à Coronavirus, sans façon, elle répond : « La Corona est finie. Laisser nous boire en paix.

Avec ou sans cache-nez, nous allons tous mourir ». Elle ajoute les yeux brillants, le sourire aux lèvres : « Nous ne sommes pas malades. Le cache –nez met mal à l’aise. Nous avons des difficultés à respirer surtout en cette période où il fait très chaud ».

Tout comme elle, Olivier Bessong bat en brèche les mesures barrières prescrites pour éviter la pandémie : « Je ne peux pas boire une bière parce que je n’ai pas de cache-nez. Il faudrait que les autorités elles-mêmes respectent les mesures barrières éditées ».

Dans les taxis, la situation n'est pas en reste. « Je n’ai pas besoin d'un cache-nez pour entrer dans un taxi. Nous ne pouvons pas contrôler tous nos faits et gestes. Avec ou sans cache-nez on peut tomber malade», déclare Hubert Ngono. 

Le port de ce dernier est principalement visible dans les administrations ou dans certains lieux dont l'entrée est conditionnée par le port de celui-ci. « Je porte le cache-nez uniquement lorsque je vais à l'Eglise le dimanche. Au sortie de la messe, je le remets dans mon sac», confie Pélagie Letono.

Source : Le Jour

*Le titre est de notre rédaction