Une tension croissante entoure les opérations d'inscription sur les listes électorales au Cameroun, avec la formation d'une coalition entre Erik Essousse et Paul Atanga Nji pour contrer l'opposition.
Dans un communiqué daté du 2 mai 2024, le Ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a émis des avertissements sévères à l'encontre des partisans des inscriptions massives, les qualifiant de "politiciens véreux" cherchant à perturber l'ordre public.
Le communiqué met en garde contre toute manipulation de l'opinion publique visant à utiliser l'inscription sur les listes électorales à des fins politiques. Atanga Nji rappelle que l'inscription n'est pas obligatoire et doit se faire de manière volontaire, sans pressions ni contraintes sur les citoyens. Ces avertissements surviennent après une rencontre entre le Ministre et Erik Essousse, directeur général des élections à Elections Cameroon (Elecam), pour discuter du déroulement des inscriptions en vue des prochaines échéances électorales.
Malgré l'assurance de normalité du processus électoral donnée par Elecam, Atanga Nji critique l'opposition pour son implication dans les opérations d'inscriptions sur les listes électorales. Il souligne que ces opérations relèvent des prérogatives exclusives d'Elecam et doivent être menées en collaboration avec les autorités administratives et les partis politiques légalisés. Ces déclarations suscitent des inquiétudes parmi l'opposition, qui soupçonne Elecam et le gouvernement de limiter les inscriptions pour des raisons politiques.
Des incidents, tels que la découverte d'un kit d'Elecam dans un domicile privé sans inscription d'un membre de l'opposition, ainsi que des problèmes techniques entravant les inscriptions, ont alimenté les doutes sur la transparence du processus. Malgré les tensions, les promoteurs des inscriptions massives sur les listes électorales poursuivent leur campagne, déterminés à garantir la participation citoyenne aux prochaines élections.
