Dépêché à Abuja par le président de la République dans le cadre de la coopération entre les 2 pays, de nouvelles stratégies en vue de la sécurisation de la frontière entre le Cameroun et Nigeria ont été adoptées au terme de la 8ème session du Comité frontalier Cameroun - Nigeria qui s’est tenue le 24 et 25 août dernier à Abuja. Paul Atanga Nji, ministre camerounais de l’Administration territoriale conduisait la forte délégation camerounaise.
Les relations entre le Cameroun et son puissant voisin viennent de prendre une nouvelle tournure à la faveur de la tenue à Abuja de la 8ème session du comité de sécurité transfrontalière Cameroun - Nigeria qui s’est achevée le 26 août 2021. Côté camerounais, c’est Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale qui conduisait la forte délégation dans laquelle on retrouvait les 5 gouverneurs des régions frontalières du Cameroun avec le Nigéria ainsi que des hautes personnalités de la République. Notamment le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé de la coopération avec le Commonwealth, Félix Mbayu, le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie, Galax Landry Etoga, le directeur général de la Recherche extérieure, Maxime Eko Eko, le secrétaire général de la délégation générale à la Sûreté nationale, Dominique Baya, le directeur général des Douanes, Edwin Fongod Nuvaga, le directeur de l’Agence nationale d’investigation financière, Hubert Nde Sambone.
A la seule composition de la délégation camerounaise, l’on pouvait déjà entrevoir que les sujets mis sur la table tenaient à cœur les 2 pays et notamment la sécurité à leurs 2 frontières, tant il est vrai qu’aussi bien au Nigeria qu’au Cameroun, l’insécurité va grandissante à cause des mouvements séparatistes ou encore la menace djihadiste avec notamment Boko Haram. Paul Atanga Nji ne va d’ailleurs pas faire mys tère du sujet principal desdits travaux lorsqu’il indique : « Il est important de relever que nous allons mettre l’accent cette fois-ci sur les défis sécuritaires qui menacent nos Nations. Après Boko Haram, nous avons Iswap et nous avons des mouvements terroristes qui soutiennent les activités illégales dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Donc il est question de regarder profondément toutes les menaces et tous les défis sécuritaires afin que les 2 délégations puissent mettre ensemble une stratégie permettant, non seulement de réduire ces menaces, mais il faut les éradiquer complètement.» C’est donc sur ces entrefaites que le Minat Paul Atanga Nji a signé un accord de coopération bilatérale avec la partie nigériane. Il en ressort que le Nigeria ne sera pas la base des terroristes opérant au Cameroun et vice versa. Le même accord intègre également les plans de coopération, de sécurité et de développement aux frontières qui seront renforcés entre les 2 pays.
En marge des échanges, le 25 août, le ministre délégué camerounais chargé du Commonwealth, le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie nationale et le directeur général des Douanes, ont discuté avec des autorités nigérianes sur la coopération et la sécurité transfrontalière. Et comme il fallait s’y attendre, les fruits commencent à tenir la promesse des fleurs. La police nigériane a présenté au public des suspects en possession d’armes, de munitions, du matériel pour la fabrication des engins explosifs. Le suspect principal a reconnu ses liens avec les terroristes ambozoniens. Il est en exploitation par les forces spéciales de la police nigériane. De bonne augure donc pour ce nouvel accord de coopération qui permettra aux 2 pays de relever ce défi sécuritaire commun. Rendez-vous a été pris pour 2022 au Cameroun.
La Nouvelle
