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Cameroun-Opinion: Selon Maurice Kamto, un jeune ne peut désormais entrer à l'ENAM ou dans une grande école au Cameroun que s'il est le protégé d'une personnalité du RDPC.

Présenté actuellement comme l’un des leaders de l’opposition les plus « sérieux », Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) s’est une fois de plus illustré dans une déclaration portant sur l’accès des jeunes dans les concours d’entrée dans les grandes écoles au Cameroun. L’homme politique n’a pas manqué de fustiger ces conditions qui selon lui ne relèvent pas des critères objectives. Il pense qu’un jeune ne peut désormais accéder à une grande école au Cameroun que s’il porte certains patronymes, ou s'il a de l'argent pour s'acheter son succès, ou encore s'il est le protégé d'une personnalité du RDPC. Maurice Kamto explique que les concours sont organisés sur la forme alors que et les résultats sont toujours connus à l'avance.

Ci dessous l’intégralité de la déclaration de Maurice Kamto.

«Mes chers compatriotes,

Avant l’avènement du régime dit du "Renouveau", les concours d’entrée dans les grandes Écoles ouvrant la voie à la fonction publique et les recrutements au sein des administrations publiques et parapubliques n'étaient certes pas parfaits, mais ils remplissaient pleinement une fonction essentielle dans la construction du sentiment national, de la cohésion sociale, d’enracinement du culte de l’excellence dans l’esprit des jeunes camerounais. Ils jouaient en outre le rôle crucial d'ascenseur social qui permettait aux enfants issus de familles modestes de se hisser par leurs efforts et leur mérite dans les sphères élevées de l'administration, rendant ainsi possible la matérialisation pour tous du grand rêve républicain.

C'est ce système de sélection qui a permis à de nombreux dignitaires de ce pays et même du régime actuel de s'élever au rang social qu'ils occupent aujourd'hui. Mais après avoir traversé la rivière ils ont cassé le pont derrière eux.

Le régime Biya-RDPC a tué ce rêve. Désormais, un jeune camerounais ne peut entrer à l'ENAM, l'IRIC, aux Écoles Normales, aux Facultés de médecine, à l'École de police, à l'EMIA, aux Écoles polytechniques et j'en passe, que s'il porte certains patronymes, ou s'il a de l'argent pour s'acheter son succès, ou s'il est le protégé d'une personnalité du RDPC.

Les concours sont organisés pour la forme, les résultats étant connus à l'avance. Les dynasties administratives s'organisent.

En effet, sans aucune gêne, ceux qui gèrent le pays sous le régime actuel mesurent désormais leur puissance politique au nombre de leurs progénitures et autres membres de leurs familles qu’ils font «inscrire» comme «admis» aux concours d’entrée dans les principales grandes Écoles donnant accès à la haute administration. La relève dynastique est donc assurée».