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Cameroun-Restauration : L’usage de pratiques contre nature pour attirer la clientèle

L’affaire défraye encore la chronique. Dans la ville d’Obala, Urbain O., commerçant spécialisé dans la vente de beignets, de bouillie et du haricot a été surpris le 5 mai dernier en train de déféquer dans le hangar où il vend. L’adjudant-chef major Jean Marie Koung, commandant de la Brigade de gendarmerie d’Obala, explique avoir été saisi par une foule aux environs de 10h ce jour-là. « Une fois sur les lieux, nous avons effectivement constaté que le vendeur de beignets a déféqué dans son lieu de commerce », affirme-t-il. Interrogé, il a fait comprendre qu’il était ivre.

Et qu’il ne se rappelle pas de l’acte qu’il a posé. Mais plusieurs personnes ont témoigné que quelques minutes avant cet incident, ils ont mangé sur place et ont été servis par le commerçant qui ne semblait sous l’emprise de l’alcool. « C’est ce qui emmène la suspicion de pratique de sorcellerie », ajoute notre source. Les enquêtes se poursuivent du côté d’Obala à l’effet d’élucider cette affaire pour le moins étrange.

Cette histoire n’est pas un cas isolé. Le 29 août 2018, des restes humains avaient été découverts dans un restaurant à Yaoundé au quartier Eleveur. Tout avait commencé la veille, lorsque la tête de la fille de la nommée Jeanne, employée à « Jesus Restaurant » avait été découvert dans un bac à ordures. Le lendemain, le reste du corps calciné avait été retrouvé dans les toilettes du restaurant qui emploie Jeanne. Furieuses, les populations avaient saccagé ledit restaurant et d’autres restes du corps humain avaient été trouvés dans le congélateur. Au quartier Eleveur l’on pense qu’il s’agit d’une pratique mystique.

« Ce restaurant n’avait rien de particulier. Certes, il était spécialisé dans les mets traditionnels, mais l’accès était difficile. Car construit non loin d’un marécage. L’hygiène même laissait à désirer. Curieusement, il était toujours plein à craquer. On y voyait chaque jour, de longues files de personnes qui venaient pour manger », témoigne Mireille S.

Juliette M. ancienne férus des restaurants ne s’est toujours pas remise d’une mauvaise.

« J’étais abonnée à un restaurant au quartier Obili, la dame préparait du bouillon sauce gombo, encombré de gros morceaux de viandes avec os. Au point où on l’appelait « Bone » qui veut dire os, en anglais. Un beau jour, on la voit sur une chaine de télévision émettant au Nigéria. Elle a révélé le secret de son succès. Elle a dit qu’elle a une blessure inguérissable, la lavait constamment et utilisait cette eau pour la cuisson de ses aliments. Malade à l’époque, elle devait avouer tout ce qu’elle avait fait de mal pour guérir », témoigne cette ancienne cliente.

Cela n’a pas été sans conséquences sur sa santé. « Pendant plusieurs années, j’ai eu de sérieux problèmes de ventre. Il a fallu que j’associe mes traitements avec des prières pour guérir », se souvient-elle. Des témoignages de cette nature et appellent à faire de plus en plus attention avant de se lancer dans un de ces lieux de restauration dans les quartiers.

 

Cameroon Tribune