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Cameroun-Vidéo sur les réseaux sociaux: Un citoyen écrit au colonel Didier Badjeck.

Colonel Didier Badjeck

L’histoire commence précisément le 03 novembre 2017, une vidéo montrant le colonel Didier Bandjeck en difficultés quant à la manipulation d’une mitrailleuse 12.7. Le journaliste camerounais Boris Bertholt depuis la France où il est exilé va alors enflammer la toile avec cette vidéo accompagnée des commentaires parfois très dur vis-à-vis de l’officier supérieur.

Dès lors, les deux « protagonistes » vont se livrer à une sorte de « clash » sur les réseaux sociaux.

Aujourd’hui, c’est le journaliste Valérie Foka qui adresse une lettre de « conseil »au colonel Didier Bandjeck.

Voici la teneur :

Lettre au Colonel Badjeck

Mon Colonel,

Je me permets de vous écrire, pour deux raisons principales. D'abord parce qu' en fin de semaine dernière vous avez eu une activité débordante sur les réseaux sociaux et ensuite parce qu'ayant grandi dans les quartiers environnant du génie militaire, je me sens fils de militaire. Avant toute chose il faut reconnaitre ici que vous avez ouvert une ère nouvelle de la "grande muette". Réputée pour son silence et le secret qui entoure ses activité, notre armée est entrée dans la modernité communicationnelle avec comme visage et voix, vous.

Mon Colonel,

En entrant dans le champ du "faire connaitre" vous acceptez de cohabiter avec les civils et vous acceptez par ailleurs la contradiction qui est l'ADN de ceux-ci contrairement au corps auquel vous appartenez. C'est pourquoi vous nous appelez souvent "les indisciplinés". Une cohabitation qui est souvent incandescente. Je me souviens il y a quelques années nous avons eu à travailler avec un militaire A/C dans le cadre associatif. Il était président et moi son SG. C'était un Monsieur extraordinaire, mais qui au départ voulait nous traiter comme les hommes de rang. Heureusement il a très vite compris dans quel milieu il se trouvait et je puis vous assurer qu'il fût un grand président par la suite.

Mon colonel,

Un communicant des affaires militaires ne répond pas toutes les provocations et doit savoir que tout ce qu'il dit même à titre personnel engage sa fonction. Je vous ai lu traité Jean Baptiste Placca de tous les noms d'oiseaux pour une chronique faite à RFI. Vous devez avoir de la mesure et laisser Monsieur Tchiroma intervenir sur ce type de dossier. C'est une affaire de civils. Sauf si l'armée a décidé de prendre le pouvoir. Car la communication c'est le pouvoir.

Très récemment j'ai été ébaubi et tourneboulé en lisant des propos qui vous sont attribués. Vous allumiez Boris Berthold. Je veux croire qu'ils ne sont pas de vous. Je veux croire que votre compte a été piraté. Car si ces écrits étaient de vous alors j'ai vraiment peur pour le Cameroun, mon beau pays. Un officier supérieur employant un tel langage pour s'adresser à un civil ? ça craint. ça sent la poudre. Si vous avez la hauteur de ne donner que la réplique verbale, ne pensez pas que vos éléments qui vous ont en référence se limiteront aux mots. Je connais le militaire quand il veut défendre son supérieur. Il fera recours à la violence physique. J'espère dans ma naïveté que vous ne souhaitez pas que ne seuil soit franchi. Ayez de la mesure et soyez meilleur communicateur Comme Ivy Lee le père de la communication moderne.

En rentrant dans les sujets à polémique vous étouffez votre message. Ne perdez jamais de vu que quand vous sortez des casernes vous n'avez plus en face de vous des hommes aux ordres.

Dans l'espoir que vous preniez en considérations ce qui est dit plus haut je tiens à vous présenter mes excuses sur le choix du canal utiliser pour la transmission de mon message. Voyez en cela ma volonté ardente de construire un Cameroun où militaires et civils travaillent en collaboration. Mes respects mon Colonel.