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Cameroun: Violemment tabassé, le lanceur d’alertes Paul Chouta est entre la vie et la mort

Son pronostic vital serait engagé.

La nuit du 09 au 10 mars 2022 a été cauchemardesque pour Paul Chouta, le célèbre lanceur d’alertes camerounais.

«Le journaliste a été enlevé hier nuit au quartier Damas à Yaoundé par des hommes véhiculés qui l'ont entraîné dans une localité périphérique à Yaoundé située sur l'autoroute Nsimalen-Yaoundé. Paul Chouta a été retrouvé ensanglanté tout nu comme un verre de terre. Des traces des sévices corporels qu'il a subis sont perceptibles » a rapporté sur les réseaux sociaux l’entourage proche du Web journaliste.

Des images d’un Paul Chouta, ensanglanté, visage déformé, postées sur les réseaux sociaux, ont provoqué une onde de choc au sein de l'opinion .« L’agression de Paul Chouta par des individus visiblement en mission est inacceptable dans un État démocratique. La divergence d’opinion constitue le socle de la démocratie. Vouloir ôter la vie à un journaliste pour ses opinions n’est pas soutenable. Je demande qu’une enquête soit ouverte par les autorités compétentes pour savoir ce qui s’est réellement passé et que les auteurs de cette barbarie soient traqués » a réagi Zephirin Koloko, Directeur de publication du Journal L’Avenir.

Ce n’est la première fois que Paul Chouta a maille à partir avec des criminels tapis dans l’ombre. Il avait déjà été agressé en 2019, à coups de couteau par trois individus non identifiés alors qu’il sortait de sa maison à Yaoundé, la capitale du Cameroun.

Le journaliste web n’avait eu la vie sauve que grâce à l’intervention de ses voisins qui l’ont immédiatement évacué à l’hôpital pour les premiers soins.

Quelques mois plus tard, Paul Chouta, va être arrêté et condamné par le Tribunal de Première Instance du Mfoundi à vingt-trois mois d’emprisonnement ferme pour une affaire de diffamation.

Selon toute vraisemblance, l’agression de Paul Chouta est liée à ses soties épistolaires sur les réseaux sociaux, où il est devenu au fil du temps, la voix des sans voix.