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Cameroun. Vœux au Palais : Debout, mais…

Comme une réponse à ceux qui le disent vieux et fatigué, le chef de l’État a serré la main debout à plus de 400 personnalités, le 6 janvier dernier.

Bien que de tradition, la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an 2023 au chef de l’État était particulièrement suivie par la plupart des Camerounais, surtout avec beaucoup de curiosité, cette année. D’abord, ce rituel républicain revient après deux ans de trêve due à la crise sanitaire du COVID-19. Mais la particularité de la cérémonie du 6 janvier dernier est liée à l’acteur principal lui-même dont les attitudes au cours de l’année 2022 ont suscité beaucoup d’inquiétudes au-delà même de l’opinion nationale.

Au regard du cérémonial dévoilé par le cabinet civil de la présidence de la République, Paul Biya a cumulé plus de 100 minutes debout à serrer la main à plus de 400 personnalités issues du corps diplomatique et des corps constitués nationaux. À noter que c’est toujours en posture debout qu’il a tenu son discours circonstance. Ce qui contraste avec sa dernière apparition publique notamment lors du 2e Sommet Afrique - États-Unis, tenu à Washington en décembre dernier où le président camerounais semblait affaibli par le poids de l’âge (il aura 90 ans le 13 février 2023, Ndlr) et donnant des signes de sénilité dans une vidéo devenue virale. Autre moment qui n’a échappé à personne, c’est l’échange avec les journalistes lors de la visite du président français Emmanuel Macron en juillet  2022.

Le chef de l’État avait de la peine à entendre la question à lui posée sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2025. Son hôte Macron a même dû jouer l’interprète pour lui. Toutes ces séquences ont ému les réseaux sociaux, laissant libre cours à toutes sortes d’interprétations. Il se disait alors que le président est « vieux et fatigué ». Dans la foulée, les Camerounais ont été la cible de sarcasmes notamment de la part des internautes Ivoiriens en rapport avec l'état de forme du président de la République. Cependant, c’est un autre Paul Biya qui a reçu les vœux vendredi dernier. Alors qu’on le disait en incapacité de diriger le Cameroun pour longtemps encore, « l’homme lion », de par sa posture et sa gestuelle, a encore brouillé les radars sur sa succession. Bien malin qui pourra dire s’il va rester en 2025 ou s’il ira « au village ». 

Solidarité internationale 

Face à certaines personnalités comme le président du Sénat ou celui de l'Assemblée nationale, visiblement sur les rotules, d'aucuns estiment même que Paul Biya a encore bon pied, bon oeil. Toutes choses relativisées par les images de la télévision nationale, qui s'est bien gardée de présenter le chef de l'État sous certaines postures, le réalisateur s'ingéniant à balader le téléspectateur quelquefois à mille lieues de la scène principale.

Face aux membres du corps diplomatique, Paul Biya est resté constant dans ses idées. Comme à Washington, il plaidé pour plus solidarité internationale. « Les crises successives auxquelles sont confrontées les États ont mis en évidence l’interdépendance des économies et l’exigence de solidarité entre les nations », a-t-il déclaré. Mais, la responsabilité incombe davantage aux pays développés qui doivent «respecter leurs engagements, en l’occurrence la constitution d’un fonds de 100 milliards de dollar en faveur des pays vulnérables pour compenser les pertes et dommages qu’ils subissent du fait du dérèglement climatique », ajoute Paul Biya.

Quant au continent noir, le président camerounais se dit, une fois de plus, « persuadé que la mise en place d’un véritable marché africain des capitaux permettra à l’Afrique de disposer d’outils adaptés au financement de son développement ». 

 

 

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