Plusieurs blessés enregistrés lors de la bousculade survenue lundi 24 janvier au Stade d’Olembe en marge de la rencontre Cameroun-Comores, sont aujourd’hui abandonnés à eux-mêmes.
Le bilan provisoire de ce drame faisait état de 38 blessés et 8 décès. En réponse à cet incident malheureux, les pouvoirs publics avaient annoncé en grande pompe la gratuité de la prise en charge des blessés.
L’on apprenait alors que le Ministère de la santé Publique a mis en place une équipe médicale multidisciplinaire composée de chirurgiens, d’anesthésistes-réanimateurs, d’urgentistes et de psychologues.
Certains blessés sont aujourd’hui abonnés à eux même. Sans aucune assistance, ils ont été priés de libérer les formations hospitalières où ils étaient suivis.
Une blessée qui a requis l’anonymat a saisi notre rédaction pour exprimer son désarroi. « Au Centre des Urgences de Yaoundé (CURY) je suis entrée dans le comma. Quelques heures après, je me sus réveillée et le Ministre des Sports était placé devant nous, indiquant que nous allions être pris en charge gratuitment», confie-t-elle.
Notre interlocutrice explique qu’une enveloppe d'assistance financière contenant la somme de 80.000 FCFA lui avait été remise par le Ministre des Sports, le Pr Narcisse Mouelle Kombi, par ailleurs président du COCAN.
Seulement, dès le départ du Ministre, les blessés ont été contraints par le personnel soignant de payer eux-mêmes les factures et invités. Plus grave encore, ces accidentés ont été par la suite prier de quitter le CURY, ceci malgré leur situation qui nécessitait encore une attention particulière.
«J’ai la veine éclatée sur ma main droite. J’ai des problèmes de cœur et je n’arrive pas à bien respirer », poursuit cette blessée désemparée, qui n’a pas de moyens pour retourner à l’hôpital.
Toutes les tentatives pour rencontrer les autorités sont restées jusqu’ici infructueuses. Ces blessés se sentent dont oubliés.
Ils demeurent dans une situation de détresse et lance un cri de détresse en direction du Ministre de la Santé Publique, son homologue des Sports et Samuel Eto’o, le président de la fédération camerounaise de football.
