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Diaspora : Entre bon grain et ivraie

Cette mauvaise diaspora qui ternit l’image du Cameroun
Conséquence immédiate des mouvements migratoires, la diaspora camerounaise aujourd’hui se trouve à la croisée des chemins entre ceux des individus qui militent pour le développement de leur pays, et une autre minorité, constituée des apôtres du chaos, ces térébinthes de la déstabilisation qui veulent mettre le Cameroun à feu et à sang. Drôle de diaspora !

Il ne cesse d’en appeler à son bon sens depuis q u e l q u e s temps, notamment à travers ses différentes adresses à la Nation. Critiquant au passage le comportement excessif de certains des membres qui la constituent, cette diaspora qui brille aujourd’hui par des actes terroristes visant à plus d’un titre à déstabiliser le pays. Tel un pédagogue, le président de la république n’a jamais eu de cesse d’interpeller ceux de ses compatriotes qui ont fait le choix malheureux de faire alliance avec les démons de la haine et de la division.

Mus par un fanatisme barbare, souvent conçu et alimenté depuis des pays étrangers ou par un usage pervers des réseaux sociaux, ces « anti-modèles » n’ont guère eu de cesse de tenter de saborder les bases de la Nation, s’éloignant ainsi de la construction d’un Cameroun prospère et uni dans sa diversité, « un Cameroun exemplaire que nous souhaitons de tous nos vœux », pour reprendre les propos du chef de l’Etat lors de son adresse à la jeunesse le 10 février 2021. Ces promoteurs de la haine et de la violence, confortablement et impunément installés dans certains pays étrangers, continuent à inciter au meurtre et aux destructions, sous le couvert de ces pays qui les abritent. Si la plupart d’entre eux ne dispose même plus de la nationalité camerounaise, ils ne se lassent guère de collecter des fonds pour perpétrer des actes terroristes au Cameroun, tout en commanditant des incendies, des kidnappings et des assassinats, non sans oublier de lancer des mots d’ordre pour empêcher les enfants d’aller à l’école et les citoyens de vaquer tranquillement à leurs occupations.

« J’en appelle justement aux pays qui abritent ces extrémistes. S’ils se soucient réellement de la situation des populations, (…) qu’ils agissent contre ces criminels », va conclure le chef de l’etat camerounais. Seulement, le chef de l’Etat aura beau usé de la pédagogie, ses efforts de réconciliation semblent avoir atteint les oreilles des sourds. Et comment ? Il suffit tout simplement de voir l’agitation avec laquelle ces illuminés s’illustrent lorsque la rumeur d’un quelque déplacement du chef de l’Etat en Europe se fait persistante. On l’a encore vu récemment lors des récents séjours du chef de l’Etat que ce soit à Genève ou à Paris, et même à Lyon. Séjours empêtrés par des manifestations souvent émaillées de violence. Comment ne pas alors rappeler pour s’en offusquer, les dernières casses des ambassades du Cameroun en Europe. Une initiative savamment menée par certains activistes se réclamant de la Brigade anti-sardinards (Bas), un mouvement insurrectionnel spontané qui a vu le jour en Europe après l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, et dont les accointances avec le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) ne prêtent plus à confusion. Pourtant c’est cette élection qui a à nouveau conforté l’amour que les Camerounais vouent à leur président, soit 71,28% de suffrages valablement exprimés.

DIASPORA DYNAMIQUE

Mais à côté de cette « mauvaise » diaspora, il y en a qui brillent par leurs actions positives. Ces compatriotes ambitieux, pugnaces, décomplexés qui vivent depuis des années loin du pays de leurs parents, chacun s’étant fait un nom dans un domaine particulier, se piquant de temps à autre des affaires politiques. Ils ont ainsi fait de la réussite une priorité. C’est donc ce groupe qui est qualifié par de nombreux observateurs comme cette diaspora dynamique et offensive, toujours là lorsqu’on l’attend le moins. Présente dans presque tous les secteurs d’activités et tous les milieux, elle ose et réussit ce qu’elle entreprend grâce à des profils parfois très pointus, sans avoir besoin de le crier sur tous les toits.

C’est vrai la diaspora camerounaise n’est pas numériquement la plus importante, mais c’est l’une des plus actives et des plus visibles à l’étranger. et comment cela peut-il en être autrement ? Pour apporter quelques éléments de réponse à cette lancinante question, de nombreux analystes indiquent que la visibilité de la « bonne » diaspora camerounaise tient abondamment du fait que celle-ci soit le fruit d’une immigration d’étude, contrairement aux autres diasporas africaines, notamment celles du Mali et du Sénégal qui sont issues d’une immigration de travail.

en effet, lorsqu’en 1945, la France crée l’Office national de l’immigration, la mission première de cette structure était d’acheminer sur son sol la main-d’œuvre étrangère dont elle a besoin pour se reconstruire après la seconde guerre mondiale. Des bureaux s’ouvrent dans les principaux pays pourvoyeurs d’ouvriers, favorisant une migration circulaire: des Africains (notamment de l’Afrique de l’Ouest) débarquent, travaillent sur une période déterminée et repartent avec un pécule, vite remplacés par de nouveaux arrivants. Si dans le cas du Cameroun, les premiers immigrants qui allaient partout ailleurs dans le monde s’y rendaient dans le cadre des études, le profil des « diaspos » va effectivement changer vers les années 90.

Ce ne sont plus majoritairement des étudiants, originaires de familles de cadres, globalement éduquées. Ce sont désormais et pour beaucoup, des migrants économiques, des jeunes issus de milieux moins favorisés, qui se sont résolus à suivre des lucioles, jugeant la situation du Cameroun dégradante. A la fin des années 2000, la tendance s’est encore accentuée quand les classes moyennes ont, à leur tour, rejoint le flux des voyageurs. Ils émigrent au loin, mais ils gardent des attaches familiales et, parfois, des biens immobiliers au pays. Mais de nos jours, on ne peut les distinguer, ces migrants de rêves qui pensent trouver l’eldorado tant recherché en Occident. A quel prix ? That’s the question !

La Nouvelle