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Dschang: Le musee des civilisations a soufflé ses sept bougies 

Le MDC a organisé l’accueil d’une expo-science temporaire à Dschang.

Pour marquer son septième anniversaire, le musée des Civilisations (MDC) a accueilli une exposition-science, dont le vernissage a eu lieu le 20 novembre 2017.

Sept ans après son ouverture au public, le 20 novembre 2010, le Musée des civilisations du Cameroun (MDC) à Dschang a soufflé ses sept bougies, le lundi 20 novembre 2017. Pour marquer cet événement, l’équipe dirigeante du MDC a accueilli une exposition-science temporaire sous le thème : "Histoire et valorisation de l’alphabet du Roi Njoya", du 18 novembre courant au 4 janvier 2018.

Le vernissage de cette exposition a eu lieu le jour anniversaire-même de la maison de culture, en sa salle polyvalente et en présence de Kedé Guy, artiste-auteur. Cet après-midi de fête a ouvert ses portes par une conférence publique. Aux côtés de l’artiste Kedé, le panel a été complété par Fifen Njoya Hassan, scénographe.

De l’exposé de ce dernier, le public a retenu que « (…) Cette rencontre est une occasion pour l’artiste de communier avec son public, afin de recevoir le regard que celui-ci pose sur le résultat de son travail… » Pour ce qui est de l’œuvre exposée le 20 novembre passé, la démarche de l’artiste a pris en compte des aspects liés à l’histoire, à la mémoire et à l’identité du peuple bamoun.

Selon les mots de l’artiste lui-même, il s’est inspiré du Roi Njoya pour privilégier la technique du désillusionnisme. Grâce à cette théorie de création visuelle et de contemplation, il a fusionné plusieurs signes de l’alphabet Njoya ; s’en est réapproprié en les interprétant à sa manière à travers l’outil informatique, avant d’en décorer des vases de céramique de ses fabrications.

Il s’est servi de la même approche pour faire la conception du fashion design, ainsi que du design de décoration de produits divers, « (…) pour donner de la valeur ajoutée aux objets tout en valorisant l’alphabet de Njoya… » Pendant toute la durée d’exposition, « (…) une activité pédago-ludique sera organisée à l’intention du jeune public… »

D’après l’artiste, « (…) Cette activité consistera à transmettre notre savoir-faire lié à l’art aux jeunes. Il s’agira plus spécifiquement de l’art de la manipulation de l’argile, qui est la technologie de la céramique, ainsi que d’une iconographie locale. Ils apprendront aussi ce qu’est un signe et l’histoire à laquelle ce signe appartient… »

Définissant l’art comme une sorte d’aventure, Kedé Guy n’a qu’une idée vague du point de destination, de tout projet de création qu’il entreprend. En fonction des idées qui bouillonnent dans sa tête, il émet des hypothèses de création. Et après coup, il choisit l’hypothèse qui exprime le mieux son idée de départ.

Le MDC s’est appuyé sur le Centre de recherche-création en arts visuels et céramiques, pour réussir l’expo-science.

C’est pour cette raison majeure que, pour lui, « (…) il importe d’aborder l’art suivant une approche purement transversale. Cela revient à dire qu’un même artiste s’exprime, dans un projet de création donné, à la fois par la peinture, la sculpture, le dessin, la calligraphie… » Ainsi vu, l’avantage est double. Pour le public, chacun se retrouve dans ce qu’il aime lors des visites d’exposition.

Pour l’artiste lui-même, une fois le langage conceptuel (travail de visualisation mental) mis au point, la forme plastique à donner à l’idée pensée peut conduire à un dessin, à une sculpture de papier mâché, de bois, de bronze et/ou tout autre chose.

La rencontre s’est déroulée sous la supervision scientifique des enseignants : Pr Elouga Martin, Pr Bela Bienvenu, Pr Matateyou Emmanuel, Dr Abouna Vendelin, Dr Kenfack Pascal. Ainsi que des artistes : Falci Salvatore, Nyaphaga Issa et Timma Olivier. A cette même occasion, Mékamwe Alisson, Nguedia Nina et Fifen Njoya Hassan ont assuré respectivement la coordination, le commissariat et la scénographie de l’exposition-science.

Pour mener à bien cette entreprise, l’équipe du MDC a bénéficié de l’appui de plusieurs partenaires. Ils ont pour noms :

  • Centre de recherche-création en arts visuels et céramiques (ICONE), porteur du projet ;
  • unité de recherche et de formation doctorale en Arts, culture et civilisation de l’université de Yaoundé I'institut des Beaux arts de l’université de Dschang à Foumban ;
  • école Normale supérieure de Yaoundé ;
  • Orange-Cameroun ;
  • commune de Dschang.

L’artiste Kedé Guy est titulaire d’un baccalauréat Artistique, option céramique de l’institut de Formation artistique de Mbalmayo, d’une attestation de haute formation en céramique de l’école Nationale supérieure de céramique industrielle de Limoges et d’un master en Arts plastiques et histoire de l’art de l’université de Yaoundé I, où il prépare actuellement une thèse de doctorat PHD.