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Entreprendre en Afrique : Récit de résilience et de persévérance par le Dr Claudel Noubissie

Le Dr Claudel Noubissie partage son parcours marqué par les échecs et les défis qu'il a dû surmonter après avoir osé entreprendre en Afrique. Malgré les nombreuses faillites et les critiques, le jeune entrepreuneur a toujours fait preuve de résilience. A travers une série de projets entrepreneuriaux, le Dr Noubissie révèle ses leçons apprises et sa volonté de continuer à avancer malgré les obstacles. Son livre "Le Jeune Entrepreneur Africain Tome II" est un recueil authentique de son expérience, invitant les lecteurs à apprendre des échecs tout autant que des succès.

J’AI EU TORT D’OSER EN AFRIQUE !

L’une de mes plus grosses erreurs ces 10 dernières années a été de croire qu’un jeune Africain, en Afrique, doit se permettre d’OSER !

C’était une erreur fatale !

OSER est dédié uniquement aux étrangers, aux plus âgés...

J’ai grandi dans une famille honorable, sans laquelle je n’aurais jamais pu être ce que je suis aujourd’hui.

Mes parents n’étaient pas riches, mais je n’ai manqué de rien. Ils ont toujours tout donné pour que je puisse bénéficier d’une meilleure [vie] en fonction de leurs moyens.

Quelle grâce !

Plusieurs enfants n’ont pas eu la chance de tomber dans une famille pareille.

Malgré le fait d’avoir grandi dans un quartier précaire, Nkomkana, j’ai pu m’en sortir, en faisant de belles études, sanctionnées par un doctorat en médecine en 2014.

Mais, la belle histoire s’arrête là !

J’aurais dû continuer dans le couloir que le système avait tracé pour moi, et ma vie aurait été tellement plus paisible.

Mais, j’ai décidé de commettre une erreur FATALE, l’erreur d’OSER.

Cette grosse erreur a commencé lorsque j’ai voulu montrer qu’en tant que médecin, ma place n’était pas cantonnée à rester dans les hôpitaux, je devais accomplir une mission de sensibilisation plus grande.

Mon arrêt de mort venait d’être enclenché !

Mais, de manière candide, je pensais bien faire.

Avec mes connaissances en informatique, marketing, communication… je me lançais sur internet !

Ainsi naquirent des projets comme Glob@l @rchives et Gl@bal Investment Corporation.

Il n’a pas fallu quelques mois pour que je fasse face à ma première déculottée.

Deux faillites ! Échecs cuisants !

Mais là encore c’était passable, j’utilisais l’argent symbolique que je gagnais à l’hôpital pour investir, ce n’était pas encore « l’argent des gens ».

Après ces échecs, je décide de me ressaisir, ainsi naît le projet SOS Médecins Cameroun, nous sommes en 2015.

Pendant pratiquement deux ans, ce projet fait la pluie et le beau temps dans l’univers médical au Cameroun, surtout en ligne.

J’ai des collègues formidables avec qui nous bâtissons les fondations d’une révolution dans l’univers médical.

Mais, une fois de plus, échec !

Cette fois plus grave. J’avais embarqué des personnes dans le projet, plusieurs personnes, c’était donc un échec retentissant !

J’avais échoué, j’avais trahi, j’avais été incapable, j’étais donc le principal responsable.

Mais, comme un enfant de Nkomkana, la ténacité ne me lâchait pas !

C’est ainsi que j’ai poursuivi.

Prochain projet, "secret industriel", faillite.

Ensuite, StartUp Academy. Ici nous sommes en 2016.

Ce projet m’a certainement donné le plus grand nombre de déculottées de mon histoire.

Ce projet m’a fait vieillir, perdre mes cheveux et même parfois, j’ai eu des envies de suicide.

Entre trahisons, déceptions, faillites, cellule, audition, poursuite judiciaire… je suis passé par toutes les étapes !

« L’argent des gens » avec lequel j’avais échoué me pourchassait !

Aujourd’hui, ce projet existe toujours, avec plusieurs sièges, même au-delà des frontières du Cameroun !

Mais, seule la résilience peut expliquer le fait que nous soyons encore présents et que je sois même encore vivant.

Vient encore, la même année, toujours en 2016, la marque SM.

C’est certainement l’un des projets qui m’a fait subir le plus de revers sur internet et même dans la vraie vie.

Certes, elle existe toujours avec un showroom prestigieux que nous avons ouvert il y a plus d’un an dans le plus prestigieux centre commercial de la capitale du Cameroun.

Mais, seule la résilience peut expliquer que nous soyons encore ouverts, après autant d’échecs, d’erreurs, de problèmes.

Je ne me suis pas arrêté là.

J’ai lancé encore tant d’autres projets qui ont tous échoué :

- StartUp Colors, faillite

- StartUp Training, faillite

- StartUp Foods, faillite

- StartUp Kiosque, faillite

- StartUp Farms, faillite

- StartUp Pharma, faillite

- Médics Care, faillite

- StartUp Motors, faillite

- StartUp School, faillite

- Startup Musik, faillite

- Call Agency, faillite

- StartUp Cosmetics, faillite

- Startup Group, faillite

Vous pensez que c’est terminé ?

Non, mes échecs sont longs comme la distance de la terre au soleil !

J’ai lancé encore plusieurs autres projets qui ont échoué :

- Unibrain, faillite

- Coffret VIP, faillite

Parler de mes faillites peut faire tout un livre, aussi gros que la Bible !

Mais à chaque échec, je me suis toujours relevé, parfois désintégré émotionnellement, détruit mentalement…

Seule ma force spirituelle a permis de rester solide !

Comme si ces échecs et faillites ne suffisaient pas, j’ai été victime de la perte d’êtres chers, durant des moments critiques de ma vie.

En plein dans mes échecs, mes faillites, mes tourmentes, j’ai perdu ma mère, assassinée avec sa copine, dans sa voiture et retrouvée dans un quartier abandonné un matin.

Ensuite, j’ai perdu mon grand frère, celui qui était mon plus grand soutien, des suites de maladies.

Mais, son décès a lui aussi entraîné des drames dans ma vie, lorsqu'on vous accuse d’avoir tué votre frère pour vous accaparer de ses biens.

Obligé donc, durant un moment douloureux de ses obsèques, de rétablir la véracité des faits tels qu’en eux-mêmes durant un témoignage qui a laissé une trace dans l’histoire, en faisant parler de lui de manière retentissante, tant j’étais cru et froid ce jour-là, durant lequel je devais dire au revoir à Zeus.

Pour l'honneur de notre famille, je devais rétablir la vérité, et j'étais celui que la famille avait désigné pour le faire durant mon témoignage le jour de l'enterrement.

Pendant ce temps, plaintes, poursuites judiciaires, auditions, cellule et harcèlement faisaient mon quotidien.

Les menaces de mort à cause de « l’argent des gens », c’est devenu ma tasse de thé, puisque je consomme ces menaces au quotidien.

Malgré cela, j’ai continué de me battre, chaque seconde, pour progresser toujours un peu plus.

J’ai perdu des amis, j’ai perdu des proches, j’ai perdu des êtres chers, j’ai perdu des collègues, j’ai perdu pratiquement tout mon entourage.

Les calomnies, insultes, critiques et diffamations à mon sujet sont mon quotidien, cela devient même déjà pour moi une sorte de comédie, j’en fais désormais de l’autodérision.

Vous allez certainement attendre que je pointe du doigt une personne, en disant que c’est à cause d’elle que j’ai été victime de tout cela, n’est-ce pas !

Non, le principal coupable, c’est MOI !

J’ai eu tort d’OSER !

Un jeune Africain, qui plus est résidant en Afrique subsaharienne, encore pire en Afrique francophone, dans un pays comme le Cameroun, n’a pas le droit d’OSER !

En plus, il s'appelle : NOUBISSIE.

Quel sacrilège !

Il doit la boucler et occuper la place que le système lui a confiée, c’est-à-dire se TAIRE !

J’ai OSÉ, j’ai parlé, j’ai ouvert ma bouche dans mes vidéos quotidiennes et mes textes, j’ai organisé des milliers de conférences, j’ai semé la graine de l’inspiration chez d’autres jeunes en leur disant : OSONS !

Je ne savais pas que j’étais en train de nous conduire vers la folie, pour les plus chanceux.

Car, plusieurs sont même carrément morts !

- Le principal coupable, c’est moi.

- Le principal bourreau, c’est moi.

- L’escroc, c’est moi.

- Le malhonnête, c’est moi.

- Le détourneur de fonds, c’est moi.

- Le bandit, c’est moi.

- Le charlatan, c’est moi.

- L’imposteur, c’est moi.

- L’incompétent, c’est encore moi.

J’ai tellement échoué au point où l’échec fait partie désormais de mon ADN, tout cela à cause du fait que j’ai OSÉ, je n’aurais jamais dû le faire.

Je devais rester calme, dans un hôpital, consulter mes patients au quotidien en subissant les drames de notre système sanitaire, dans le silence.

Je devais pleurer ma peine en silence, en commentant avec mon faux profil sur internet pour cracher mon venin.

Je n’aurais jamais dû me lever et, à haute voix, OSER comme je l’ai fait.

Depuis 10 ans, je résiste !

C'est miraculeux ; en principe, je devrais déjà être mort, tellement j'ai pris des risques. C'est la raison pour laquelle, lorsque certaines personnes me promettent la mort, je leur réponds souvent de manière ironique :

"Je suis déjà mort !".

- J'ai pris des risques fous.

- J'ai pris des risques insensés.

- J'ai pris des risques sans contrôle.

J’ai parfois pris un camion, sans aucun frein, à toute vitesse, pour emprunter l’axe lourd, en pleine nuit.

Mais depuis 10 ans, mon voyage continue, et chaque matin lorsque je me lève, je suis moi-même surpris de me voir encore en vie, tellement j’ai échoué et je me demande comment je réussis encore à être là !

Mais en réalité, même si je meurs aujourd'hui, ce sera avec le sentiment d'avoir donné le meilleur de moi, d'avoir OSÉ, d'avoir accompli ma mission. Je mourrai en paix pour que mon esprit passe à une nouvelle dimension, plus paisible.

Aujourd’hui, nous continuons à développer des projets comme le CNIC, SM, ndjoka…

Est-ce que cela ne va pas encore se solder par des échecs ?

Aucune idée !

Mais, nous continuons d’OSER !

Certes avec plus de sagesse, grâce à la maturité acquise des échecs précédents, mais qui peut vraiment prétendre qu’il ne va plus échouer, quelle que soit son expérience ?

Et au fait :

1. qui peut prétendre n’avoir jamais échoué ?

2. Qui peut prétendre n’avoir jamais utilisé « l’argent des gens » pour un projet qui n’a pas fonctionné ?

3. Qui peut prétendre être un expert, pour ne passer son temps qu’à donner des leçons aux autres ?

Moi, j’ai OSÉ, j’ai moi-même plongé mes mains dans le jeu pour me frotter au jeu.

Je n’ai pas voulu être celui qui dit aux autres comment faire, alors que lui-même ne fait rien !

- J’ai échoué.

- J’ai trahi.

- J’ai volé.

- J’ai gaffé.

Et aujourd’hui, Je Renais de Mes Cendres !

Pour finir, je veux surtout remercier toutes les personnes, même anonymes, qui ont contribué à mon parcours.

Les personnes :

- Qui m’ont fait apprendre en m’insultant.

- Qui m’ont rendu plus mature en me calomniant.

- Qui m’ont appris à gérer mes émotions en me trahissant.

- Qui m’ont fait développer la tolérance en me diffamant.

- Mais surtout, qui m’ont appris à me battre chaque jour, en m’accompagnant dans ce combat perdu d’avance, mais dont nous ne baissons jamais les bras !

C’est vous qui m’avez permis d’être là où je suis !

Vous qui m’avez détruit ou qui avez voulu me détruire, en me rendant beaucoup plus fort, comme un vaccin qui te rend plus résistant à la maladie.

Mais surtout vous qui m’accompagnez, même dans l’ombre et de manière anonyme, à continuer chaque jour.

Nous n’avons pas le devoir de nous aimer, mais nous devons absolument nous respecter.

Le respect s’impose, il ne se quémande pas !

Dans ce tumultueux parcours qui est le mien, je suis passé par tellement d’étapes.

La musique, j’ai fait !

Jusqu’à produire un EP, « Je Renais de Mes Cendres », avec 7 titres et 7 clips vidéo.

Je travaille actuellement sur mon album, « De l’Ombre à la Lumière ».

J’ai même eu des collaborations artistiques prestigieuses avec des artistes comme EVINA, Lydol, Ténor…

J’ai créé un cabinet médical qui s’appelle Médecin 2.0, où j’exerce toujours la médecine et je pratique de l’entrepreneuriat médical, pour accompagner les personnes qui souhaitent lancer des projets dans le domaine de la santé.

Toujours avec AUDACE, j’ai pu créer une communauté de personnes qui me suivent en ligne, faisant plus de 2 millions de personnes abonnées à toutes mes plateformes en ligne.

Dans un contexte Africain, où la distraction est de mise, il fallait le faire !

Et comme si cela ne suffisait pas, j’ai voulu partager toutes mes expériences dans des supports comme des vidéos (plus de 10 000 publiées en près de 10 ans), et surtout des livres, 13 déjà publiés à ce jour.

Parmi ces 13 livres, il y en a un, un best-seller, « Le Jeune Entrepreneur Africain Tome 1 ».

Dans ce livre qui date de plus de 7 ans, j’introduisais déjà ce qu'est l’entrepreneuriat, car moi-même j’étais encore un débutant.

Il a fait un carton, devenant l’un des livres sur l’entrepreneuriat en Afrique francophone les plus lus et les plus achetés, plus de 30 000 exemplaires écoulés.

Aujourd’hui, je reviens avec le tome 2 de ce livre.

Pour l’écrire, j’ai plongé ma plume dans les larmes qui se trouvent dans le seau que j’utilise pour pleurer ma peine, afin d’y puiser toute mon inspiration au-delà des 800 idées par seconde, mais surtout pour faire jaillir toute la maturité que j’ai acquise après pratiquement 10 années jonchées d’échecs et de supplices.

Tout ceci se résumant en une phrase : ON NE PLEURE PAS, C'EST INTERDIT DE PLEURER.

Oui, j'ai arrêté de pleurer.

« Le Jeune Entrepreneur Africain Tome II » n’est pas simplement un livre, c’est le recueil le plus profond de mon expérience.

Tu souhaites t'inspirer de ceux qui parlent uniquement de leurs succès, ou alors de ceux qui ont l'humilité et la sincérité de te faire mettre ta main dans la plaie béante de leurs échecs pour que tu puisses en mesurer la profondeur et ne pas commettre les mêmes erreurs ?

Si tu fais partie de la première catégorie, alors tu peux refermer ce livre et aller continuer de regarder des vidéos sur YouTube, de personnes qui racontent une vie, qui n'existe pas dans la réalité.

Par contre, si tu veux apprendre de celui qui a fait, échoué et résisté, prends un verre d'eau, assieds-toi confortablement et continue de tourner les pages de ce livre, tu en sortiras plus grand…

C'est l'assassin de l'obésité de l'inconsistance intellectuelle qui t'accompagne...

Extrait du livre, « Le Jeune Entrepreneur Africain Tome II »

Dr Claudel NOUBISSIE