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Horreur : Les hommes armés font un massacre dans une église catholique au Nigéria

Cette attaque, qui n’a pas été revendiquée, s’est produite pendant la messe de la Pentecôte à l’église St Francis de la ville d’Owo, dans l’Etat d’Ondo. Le nombre de morts n’est pas encore connu.

Un nombre encore indéterminé de personnes ont été tuées par des hommes armés dans une église catholique au Nigeria durant la messe de la Pentecôte, dimanche 5 juin, le pape François déplorant la mort de « dizaines de fidèles ».

Ce massacre survient dans le sud-ouest du pays, une région habituellement épargnée par les djihadistes et les bandes criminelles actifs dans d’autres zones. « Le pape a appris l’attaque [survenue] à l’église d’Ondo, au Nigeria, et la mort de dizaines de fidèles, dont de nombreux enfants, pendant la célébration de la Pentecôte », a réagi le service de presse du Vatican dans un communiqué. « Alors que les détails de l’incident sont en train d’être clarifiés, le pape François prie pour les victimes et pour le pays, douloureusement affectés lors d’un moment de célébration, et les confie au Seigneur, afin qu’il envoie son Esprit pour les consoler », a-t-il ajouté.

Un bilan à déterminer

« Il est encore tôt pour dire exactement combien de personnes ont été tuées. Mais de nombreux fidèles ont perdu la vie, tandis que d’autres ont été blessés dans l’attaque », a déclaré la porte-parole de la police de l’Etat, Ibukun Odunlami, à l’Agence France-Presse (AFP). Un témoin, qui n’a donné que son prénom, Abayomi, a déclaré qu’au moins 20 fidèles avaient péri dans l’attaque. « Je passais dans le quartier quand j’ai entendu une forte explosion et des coups de feu à l’intérieur de l’église », a-t-il dit.

Il a dit avoir aperçu au moins cinq hommes armés à l’intérieur de l’église, avant de prendre la fuite. Le gouverneur de l’Etat d’Ondo, Oluwarotimi Akeredolu, a appelé dans son communiqué les forces de sécurité à retrouver les assaillants après cette « attaque ignoble et satanique ». Selon la porte-parole de la police de l’Etat, ils ont attaqué l’église munis d’armes à feu et d’explosifs.

Une région jusque-là épargnée

L’attaque survient à la veille du lancement par l’APC, le parti au pouvoir, de ses primaires en vue de l’élection présidentielle de 2023 pour succéder à Muhammadu Buhari, un ancien commandant de l’armée qui se retirera après deux mandats. La sécurité reste un défi majeur dans le pays le plus peuplé d’Afrique, qui est aussi la plus grande économie du continent.

Les attaques contre les sites religieux sont particulièrement sensibles au Nigeria, où les tensions s’exacerbent parfois entre les communautés d’un pays dont le Sud est majoritairement chrétien et le Nord majoritairement musulman. Ce type d’attaque est toutefois rare dans le sud-ouest du pays, relativement paisible.

L’armée nigériane est, en revanche, confrontée à de nombreux foyers d’insécurité dans le reste du pays. Une insurrection djihadiste fait rage depuis douze ans dans le Nord-Est, les gangs de pilleurs et de kidnappeurs terrorisent le Nord-Ouest et le Centre, et le Sud-Est est le théâtre de mouvements séparatistes.

Le groupe djihadiste Boko Haram, présent dans le nord-est du pays, a déjà pris pour cible des églises au long d’un conflit qui a fait 40 000 morts et 2 millions de déplacés au Nigeria.

 

 

AFP