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Appel urgent de Me Abdoulaye Harissou à la jeunesse camerounaise : « Réveillez-vous ! »

Le professeur Abdoulaye Harissou exprime sa consternation face à l'indifférence et à la légèreté des Camerounais, en particulier de la jeunesse, face aux événements graves qui se déroulent dans le pays. Le notaire, proche de l'ancien secrétaire général de la Présidence de la République Marafa Amidou Yaya, fustige l'inertie des institutions de l'État et l'absence de contrôle et de sanction. Il dénonce également l'adoration des succès individuels de certains Camerounais à l'étranger, qui ne doivent rien à leur pays d'origine. Maitre Harissou déplore l'indifférence de la jeunesse envers les problèmes nationaux, préférant les gains faciles ou l'immigration clandestine. Il appelle à une prise de conscience collective et à une mobilisation pour reprendre en main le destin du pays avant qu'il ne soit trop tard.

Lire en intégralité la sortie professeur Abdoulaye Harissou :

Est-ce de l'aveuglement, de la légèreté, de la peur, de l'hypnose, ou bien les camerounais sont-ils tombés dans un sommeil, voire un coma profond ? ou est-ce tout simplement leur nature ?

Je n'arrive pas à répondre à ces questions. Mais je suis vraiment sidéré par l'attitude » je m'en foutiste » et légère des camerounaises et des camerounais notamment de l'intelligentsia et de la jeunesse.

Depuis un trimestre, des événements gravissimes se déroulent au Cameroun, sous nos yeux, et malheureusement dans notre totale indifférence, comme si nous étions des touristes, c'est-à-dire des hommes et des femmes de passage pour quelques jours dans notre propre paie.

En effet , les décorations des membres des task forces CAN et COVID-19 , l'affaire SAVANNAH, qui concerne directement la Présidence de la République , le feuilleton du DIRCAB dernière du PAN de la semaine et plus grave, le triste et humiliant spectacle de la vraie – fausse libération provisoire du Tribunal Militaire qu'ont servi hier, un juge et des avocats à l'opinion nationale et internationale ont curieusement laissé les camerounais à 37°, alors que ces situations sont à l'évidence, des signes avant- coureurs de la catastrophe nationale vers lesquels se dirige notre beau pays qu'on qualifiait il y 50 ans de « terre d'avenir », si une ultime prise de conscience n'est pas faite.

En effet, ces événements ont montré très clairement et prouvé à souhait que les plus hautes institutions de l'État aient dépassé le niveau de la panne, qu'elles sont carrément à l'arrêt.

Que les pouvoirs exécutif , législatif et judiciaire ne sont plus ni administrés ni gérés .

Que l'arbitre central essoufflé, de préférence ou non ne siffle plus les fautes et ne contrôle plus le match, que les arbitres de touche ont perdu leurs drapeaux et que le VAR même est en panne.

Par conséquent tous les coups sont permis et tout peut arriver dans ce match férocement engagé par les équipes qui se battent pour la succession, puisqu'aucune autorité n'est là pour sanctionner et faire respecter les règles du jeu.

Étonnamment , les camerounais, spectateurs de ce match notamment font semblant d'ignorer la situation prévalant sur le terrain . Ils n'osent ni descendre sur le terrain ni rentrer chez eux. Ils sont scotchés sur les gradins, criant et vociférant des slogans creux et ronflants comme le Cameroun c'est le Cameroun ! le Continent !etc comme si notre pays était une nouvelle planète pour se donner de la contenance.

En réalité, ce n'est qu'un déni puisque depuis les années 80 notre pays qui dominait en Afrique dans plusieurs domaines (économique, diplomatique, universitaire, culturel et sportif) ne représente plus rien.

Dans une inconscience Freudienne, les camerounais s'accrochent désespérément aux succès individuels et personnels de nos compatriotes de la diaspora, scientifiques ( les médecins Arsène Tema Biwole, Aminou Mal Adji ) économistes ( Vera Songue, Albert Zeufack) ou Sportifs Ngannou, Joël Embiid) ou artistes (peintre Barthélémy Togouo, ou musiciens Richard Bona ou Henri Dikongue) qui ne doivent rien à l'Etat camerounais, mais tout à leurs efforts personnels pour leur réussite.

Pire, la jeunesse qui est par essence révolutionnaire, est complètement indifférente au délit de nos valeurs et aux problèmes de leur pays. Attirés par l'argent facile, certains jeunes rêvent d'exercer de nouveaux métiers, influenceuses pour les filles et feymen pour les garçons.

Beaucoup bravent les risques de l’immigration clandestine et meurent silencieusement chaque jour dans la Méditerranée.

La religion étant « l'opium du peuple » comme l'a dit Karl Marx, un nombre grandissant des camerounais se réfugie dans des églises illuminées et des sectes dirigées par des gourous de toutes sortes, rivalisant d'immoralité et de cupidité.

L'alcool est devenu avec le football les seuls sujets mobilisateurs pouvant soulever les fautes.

Réveillons-nous ! Inscrivons-nous massivement sur les listes électorales pour reprendre en main nos destins et celui de ce beau pays, berceau de nos ancêtres.

Sinon c'est à l'autodafé que nous conduirons notre indifférence.

Par Moi HARISSOU