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Cameroun-Bafoussam: L’hôpital régional fait sa mue

La salubrité et la qualité du service font l’attrait de cet établissement hospitalier où odeurs nauséeuses et bâtiments vétustes semblaient jadis faire sa particularité.

12 heures 42 min ce mercredi 14 novembre 2018. Aussitôt le seuil de l’hôpital régional franchi, le décor contraste celui de l’extérieur. Plus de tas d’ordures ci et là, plus de de bâtiments aux murs rendus rougeâtres par la boue, plus de de touffes d’herbes, plus de flaque d’eau, plus de piste boueuse ; plus rien qui puisse enlaidir l’environnement. Au contraire, le visiteur est d’abord séduit par le sol recouvert de pavés à certains endroits, et de béton armé à d’autres. De même, les murs des différents bâtiments, revêtus de carreaux ou de peinture à huile, affichent un visage éclatant. La formation hospitalière a même l’air d’un espace de loisir. Non loin du service des urgences, le gazon bien tondu, les jets d’eau et les bancs en béton, de l’espace vert aménagé, ne cesse d’attirer les regards. Pareil pour le jardin public aménagé non loin de la morgue. Les arbres et arbustes plantés dans chaque secteur apportent une fraicheur particulière à l’enceinte. « L’aspect physique de l’hôpital régional a totalement changé. Quand on y est, on est vraiment heureux parce qu’on ne court pas de risque de porter une maladie parce qu’on est venu accompagner un malade », reconnait un garde-malade. En plus des usagers ordinaires, le comité de gestion de cette infrastructure confesse lui aussi les avancées palpables sur le plan de la salubrité. « Je dois dire que l’hôpital a totalement changé. Tout le monde peut voir les espaces verts qui lui donnent fière allure », avoue Emmanuel Nzété, président du comité de gestion. « Si j’étais enseignant, je donnerais la note 14/20 au directeur de l’hôpital avec la mention "peut mieux faire" », ajoute-t-il.

Outre l’apparence physique de l’hôpital, la qualité du service semble aussi avoir connu une nette amélioration. Selon les dernières estimations, des plus de 300 lits que compte l’hôpital, tous ou presque sont toujours occupés. « Le fait que les lits soient toujours occupés montrent que les patients sont satisfaits du service rendu», déduit Emmanuel Nzété.

Au terme des six prochains mois, l’hôpital régional de Bafoussam pourrait connaitre une amélioration aussi bien dans sa physionomie que dans la qualité et la quantité de service. Nombre de projets sont prévus à cet effet. « Pour le reste du temps de l’année, l’hôpital régional de Bafoussam a plusieurs challenges. Nous avons un projet de construction d’un bâtiment R+1 pour abriter les unités de stérilisation et de maintenance. Ce projet est en cours ; le marché est en cours d’attribution. Nous avons un projet d’acquisition d’une couveuse de transfert pour nous permettre de rattraper et récupérer les enfants prématurés dans les structures environnantes et les ramener à l’hôpital. Nous avons dans les jours à venir, un projet de renforcement et de modernisation de la banque de sang. Nous avons déjà rénové et réhabilité la banque de sang ; il reste maintenant à finaliser avec les équipements. Nous avons de même un projet de développement du service de cardiologie. Il sera possible dans les prochains jours de pouvoir réaliser certains examens d’exploration tel que l’épreuve d’effort. Le marché a déjà été passé au Minmap et nous pensons que d’ici la fin de l’année, l’hôpital sera suffisamment équipé et sera de plus en plus moderne. Je peux vous dire que d’ici la fin du mois de septembre, nous allons lancer la chirurgie endoscopique à l’hôpital régional de Bafoussam. Nous serons capables de faire la célioscopie d’ici peu. Un centre d’hémodialyse devrait être ouvert », renseigne Dr Gérard Fetse Tama qui dit pouvoir être à la hauteur de ces challenges.