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Cameroun - Frais d’APE : Un véritable casse-tête chinois pour destination inconnue

A l’origine, les associations des parents d’élèves servaient à soutenir les efforts du gouvernement en matière d’éducation. Mais depuis un certain temps, l’Apee s’est constitué en partenaire houleux pour des querelles permanentes, pire encore depuis l’arrivée de Pauline Nalova Lyonga et ses méthodes tordues. La loi de l’omerta s’impose. Pas un seul mot, et surtout pas à la presse, considérée comme étant à l’origine de la désinformation !!!

Les chefs d’établissements sont désormais respectueux des règles et encore plus des consignes prescrites par madame le ministre des Enseignements secondaires. Il en est de même de son voisin de l’Education de base. Tout compte fait, le milieu de l’éducation est frileux. Elle craint et on le sait bien de rendre des comptes sur la gestion des élèves et des moyens qu’ils utilisent pour faire fonctionner les établissements au quotidien et pourtant, l’éducation au Cameroun, va au-delà de la seule responsabilité des chefs d’établissements. C’est pour cette raison fondamentale que nait l’association des parents d’élèves (APE) dans les années 2000, et puis quelque temps plus tard, association des parents d’élèves et enseignants (APEE) parce que le gouvernement s’était rendu compte qu’il ne pouvait pas, à lui tout, seul gérer les problèmes de l’éducation, le pays traversant une crise économique qui ne permettait pas d’assurer en tout point de vue une éducation de qualité ; salles de classe, tables-bancs, renforcement du paquet minimum etc…

FRAIS D’APEE : DESTINATION INCONNUE

Si les débats autour desdits frais sont encore et plus que d’actualité aujourd’hui, c’est parce que certains s’interrogent sur leurs destinations et sur la réelle contribution des Apee au sein des établissements publics. Ces droits sont reconnus dans l’article 27 de l’arrêté n°36/B1/1464/Mineduc06 4/Cf/Minfi du 19 septembre 2001 portant application de certaines dispositions du décret no 2001/041 du 19 février 2001 relatives à l’organisation et au fonctionnement des établissements publics d’enseignement maternel et primaire. En effectuant un tour dans plusieurs établissements publics, parler des Apee rend les chefs d’établissements méfiants et parfois crispés. Toutefois, certains n’hésitent pas tout de même à donner quelques explications, surtout en off. Ces frais varient néanmoins d’un établissement à l’autre. Soit 3.000 dans les écoles primaires, 5.000 dans certains lycées, 12.500 dans d’autres et parfois jusqu’à 20.000frs cfa et 30 000 frs cfa.

Les Présidents disent à tout vent, que les montants sont fixés selon les besoins de l’établissement. Ces frais servent à l’acquisition du matériel informatique, aux travaux de construction des salles de classe, à l’achat des tables-bancs, ou surtout à payer les salaires des enseignants vacataires. Des explications que les parents trouvent bidons et insatisfaisants. Ces derniers disent pourtant constater beaucoup d’anomalies et d’irrégularités dans le fonctionnement. La gestion est très floue avec l’arrivée de Pauline Nalova Lyonga, pourtant les taux sont élevés. La collecte s’effectue même dans les établissements où aucun besoin ne s’impose. Les parents trouvent qu’ils sont abusés et pointe l’Etat du bout du doigt en l’accusant de complice à ce jeu d’escroquerie. Ils causent mais on parle régulièrement de manque d’enseignants, pas de cours d’informatique pendant toute une année. C’est à coup juste avec autant de destinations supposées ou vraies que l’argent finit par s’évaporer, pensent certains parents d’élèves très remontés. Seulement, une autre réalité et pas des moindres est que les chefs d’établissements disent ne pas pouvoir se séparer desdits frais, les fonds alloués par l’Etat étant insuffisants.

«11.000 frs par semestre est très insuffisant pour gérer tout un établissement» déclare un directeur d’école. Le malaise persiste encore plus, parce que les chefs d’établissement supposés très distants de la gestion de ces frais, ont une main véritable mise sur l’utilisation desdits fonds dont ils ne rendent pas toujours pas compte de leur gestion. Une des astuces consiste à exiger le paiement de ces frais avant ceux d’inscriptions. Dès lors, l’unicité des caisses ne facilite pas la distinction des frais auprès des intendants d’établissement qui n’ont des comptes à rendre qu’aux chefs d’établissements. En somme, les parents ont le sentiment d’être sollicités au-delà de la limite soutenable. Par ailleurs, les chefs d’établissements ont la propension de confondre les frais d’Apee avec le fonds de déroulement de leurs établissements, pire encore une banque pour leur usage privé. Certes, les parents doivent automatiquement et obligatoirement contribuer mais, modestement pour la formation de leurs progénitures. Et puis non, les frais d’Apee ne sont pas un fonds associé aux établissements scolaires. Il est nécessaire que chaque acteur le comprenne ainsi et sans autres formes de procès, car les pouvoirs publics ne se sont pas désengagés. Sauf que la méthode Nalova est bourrée de flou avec cette option électronique. Affaire à suivre.

Source : Censure Hebdo / Par Solange Ntsama