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Cameroun : Les souscripteurs de MIDA écrivent au gouverneur de la région du Centre, Paul Naseri Béa

Monsieur le Gouverneur de la Région du Centre,

Nous, les souscripteurs au programme J2PIST de la structure MIDA, souhaitons tout d'abord vous remercier solennellement pour les efforts que vous concentrez à nous faire sortir de cette crise qui perdure.

En signe de gratitude pour cette faveur et par respect pour l'autorité que vous représentez, nous souhaitons par ces quelques mots vous démontrer aussi clairement que possible, et à travers vous, à notre gouvernement, la volonté des souscripteurs de contribuer, même modestement, à la résolution de cette crise qui touche, par le jeu des associations et des familles, près d'un million et demi de camerounais.

Aussi nous nous dressons contre cette éminente volonté à résoudre rapidement la crise MIDA par le paiement au prorata à 31%.

Cher Gouverneur, vous avez eu plusieurs fois, à nous indiquer la volonté de l'État de nous indemniser mais également son manque de moyens financiers. Ces informations ont guidé notre modeste réflexion et au vu de l'urgence à apaiser la moindre tension sociale afin de nourrir la paix et le vivre ensemble, si chers à notre Chef de l'État qui pour manifester sa bonne volonté, nous a fait un don d'un milliard de FCFA. Nous le Lui sont infiniment et humblement reconnaissants.

Cependant Cher Gouverneur, votre conviction à résoudre cette crise par le paiement au prorata à 31% ne nous aide vraiment pas, dans la mesure où cela créera encore un grand effondrement de notre situation déjà très précaire. Nos raisons de refus sont multiples :

➢ Nous avons attendu plus d’un an déjà et notre argent aurait pu produire de très gros intérêts et éviter les préjudices amèrement constatés.

➢ Compte tenu aussi que ce paiement à 31% ne peut en aucun cas nous aider à se libérer de nos créanciers qui ne cessent de nous promettre un avenir sombre. Nous en voulons pour preuve qu’aujourd’hui plusieurs parmi nous sont devenus des fugitifs.

➢ Nous comptons de jours en jours des cas de décès dans nos rangs suite aussi à cette pression morale que nous ne cessons de subir au quotidien.

➢ Nos familles ne sont plus en sécurité et les enfants réduits de l’effectif éducatif parce que désormais nos petits revenus sont confisqués dans les commissariats suite aux engagements de remboursement des dettes que nous avons signé.

➢ Il est difficile pour nous d’aborder le volet alimentaire ;

➢ Sur le plan sanitaire, nous avons nos parents et enfants dans les hôpitaux du Cameroun qui suite à cette affaire ont fait des crises et aujourd’hui, avec ce que vous compter nous rembourser, il ne fera que leur précipiter rapidement dans la tombe.

En effet, Monsieur le Gouverneur, au regard de tous ce que nous avons évoqué et bien d’autres encore que le temps ne nous permet pas de soulever, nous avons entrepris des démarches pacifiques et manifestations publiques et pacifiques qui ont conduit injustement plusieurs de nos confrères au Kosovo de la prison centrale de Yaoundé, où ils purgent encore leur condamnation, pourtant ils ne réclamaient que pacifiquement leur droits.

Il faut le rappeler si vous ne le savez pas déjà, ils ont été embastillés dans un lieu de recueillement (Jardin public CHARLES ATANGANA) alors qu’ils retournaient d’une manifestation publique annulée par les organisateurs eux-mêmes.

Aujourd’hui encore, nous nous redoutons de la fiabilité et exhaustives des listes qu’ont constituées nos confrères qui ont travaillé à vos cotés.

En effet, Monsieur le Gouverneur, nous pensons, sauf le respect dû à notre administration et à son précieux travail, que les promoteurs MIDA pourraient établir des listes dont la fiabilité ne soulèverait aucune incertitude dans l'esprit des souscripteurs.

Ces promoteurs ont en effet acquis au fil des "vagues" (promotions) une expertise dans la détection de faux reçus avec à chaque fois à la clé, aucune plainte des souscripteurs. De plus, nous souhaitons porter à votre haute attention, même si vous le savez peut-être déjà, le fait que de nombreux souscripteurs ont directement souscrit auprès du coordinateur du programme J2PIST, ces souscriptions ne pouvaient donc naturellement pas figurer dans les listes officielles établies par la commission de recensement dont vous êtes le président.

Or, une éventuelle indemnisation qui ne couvrirait pas la totalité des souscripteurs aura du mal à ne pas être perçue comme injuste par ces derniers. Ce qui serait dommage vus les importants efforts que l'État aurait alors fournis sans pourtant résoudre la crise.

C’est justement pourquoi nous ne sommes pas d’accord de ce remboursement qui n’arrange qu’un groupuscule de souscripteurs.

Monsieur le Gouverneur, il est pour nous ici question de trouver un compromis permettant de résoudre entièrement et définitivement cette crise et d'épargner aux différentes parties, d'interminables procédures judiciaires; ce qui aiderait grandement à mettre fin au cauchemar que nous subissons actuellement.

Nous, les souscripteurs, nous tenons évidemment et comme toujours, à votre disposition pour toute fin que vous jugerez utile. Dans l'attente d’un retour favorable et en vous remerciant pour votre aimable attention, nous vous prions d’agréer,

Monsieur le Gouverneur, l'expression de notre profonde considération