×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Cameroun-Opinion : « Un opposant agité est un très mauvais président une fois au pouvoir »

Le premier secrétaire du PURS, l’a indiqué dans une interview accordée à nos confrères de PanoramaPapers

237actu vous livre un extrait :

Pourquoi soutenez-vous Paul Biya, puisque vous légitimez toutes les élections qu’il organise en y participant. Quel type de parti politique êtes-vous?

Votre question trahit un amalgame et une supercherie. Qui décide de l’illégitimité ou non d’une action ou d’une activité? L’organisateur ou le mécontent?

Il me semble ensuite qu’il ne revient pas aux journalistes de définir ou de décider du type de parti politique que nous sommes mais à notre directoire qui est le gardien de notre idéologie, de notre vision, de notre projet de société, de nos objectifs et de nos ambitions. C’est à nos militants et au peuple d’en décider.
J’ajoute par ailleurs à cela que notre existence et notre ambition ne sont assujetties ni dictées et ne sauraient l’être par aucun autre parti de l’opposition comme du pouvoir. Nous sommes le Purs et pas autre chose comme les autres sont ce qu’ils sont.

Pour conquérir le pouvoir, un parti politique a trois fonctions: Premièrement, alerter et dénoncer les manquements de ceux qui dirigent. Nous le faisons. Deuxièmement, utiliser tous les espaces et tribunes pour le faire. C’est le cas sinon je ne serai pas à répondre à cette interview. Et enfin proposer un projet alternatif.  Ce qui se fait.

 

Il y a  une forte tendance de certains à nier ou à dénigrer ce qui ne les arrange pas au point de donner l’illusion de créer un monde parallèle à celui qui existe tant que ce ne sont pas leurs souhaits qui sont réalisés.
Vous parlez de légitimité certainement en comparaison à celle employée par certains partis concurrents.  Quel en est le bilan et quels en sont les résultats concrets si ce n’est de la supercherie? Les maires ne sont pas légitimes mais nous nous marions et faisons signer nos documents par eux. Les députés ne sont pas légitimes mais nous bénéficions et exploitons les projets qu’ils font réaliser. Le Président de la République n’est pas légitime mais il gouverne quoique maladroitement et est mondialement reconnu et accepté. Sur quoi fondez-vous la légitimité en procès ?

Notre crédo au Purs est que même si les lois sont mauvaises, il convient d’abord de les respecter puis de se battre pour les améliorer une fois le pouvoir conquis. Lorsque Paul Biya pose des actes critiquables, nous le faisons savoir. Si elles sont validées, nous prenons acte et travaillons pour les changer un jour.
D’autres veulent gouverner par la rue et par l’anarchie .
Les statistiques en Afrique démontrent que les opposants les plus agités d’hier sont souvent les mauvais dirigeants d’aujourd’hui une fois le pouvoir conquis.

On vous accuse aussi de lorgner un poste au gouvernement. Accepteriez-vous une telle offre?

De qui cette accusation vient-elle? Dois-je penser que vous faites porter à une prétendue rumeur vos opinions?
Vous parlez d’accusation.  Faire partie du Gouvernement est-il déjà devenu un crime? Dans laquelle des lois cela est-il indiqué? Les ministres et assimilés ont pour mission de servir. Et personne ne devrait sauf égoïsme de sa part refuser de mettre son intelligence et ses compétences au service de la République si les conditions s’y prêtent.
Faire partie d’un Gouvernement n’est pas si mauvais que cela en soi. Mais  c’est ce qu’on y fait par rapport aux attentes du peuple qui peut devenir un problème si ce dernier venait à constater qu’on sert très peu ses intérêts ou pas du tout.
En ce qui me concerne, j’ai une ambition pour mon pays qui dépasse largement le poste et la qualité de Ministre.
L’importance et l’ampleur des problèmes à régler sont bien au-delà des pouvoirs d’un ministre. Qu’il s’agisse de lutter  énergiquement contre la corruption, de la création de la richesse et des emplois, de la refondation de notre système éducatif dans l’ensemble, de mettre notre système de santé dans les standards, moderniser notre agriculture et notre élevage, de professionnaliser davantage notre jeunesse, de sortir notre pays de ses multiples crises,etc.
Avez-vous oubliez que j’ai été candidat à la présidentielle et que cela n’est pas donné?
Mes équipes et moi travaillons pour la réussite et le succès d’une nouvelle, exaltante et victorieuse aventure dans ce sens .
Telle est mon ambition.

Serge Espoir Matomba, grand businessman? Depuis que vous êtes en politique; vos affaires
marchent toujours?

Je ne sais pas ce que vous mettez dans le mot “grand “.
On n’est jamais assez grand dans ce domaine parce que la compétition et la concurrence dans lesquelles nous évuluons sont violentes. J’essaye de me renouveler chaque jour.
Mais je me suis personnellement retiré de ce milieu pour me consacrer entièrement à la politique parce qu’il me semble que les besoins d’ordre général y sont plus importants.
Une équipe en assure néanmoins le fonctionnement et la croissance.