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Cameroun-Une conférence pour sauver le lac Tchad

Une conférence pour le lac Tchad, organisée sur trois jours par le gouvernement nigérian et l’Unesco, s’est ouverte lundi 25 février à Abuja dans le but de lancer un projet de préservation de cette région dévastée par le changement climatique et les conflits. Philemon Yang, le Premier ministre camerounais, prend part à cette conférence. Représentants des quatre pays riverains du lac Tchad (Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria), ainsi que de Centrafrique, prennent part à cette conférence. La situation du lac Tchad est, pour dire le moins, préoccupante. Du fait des changements climatiques, mais aussi à cause d’une très mauvaise gestion des ressources hydrauliques au fil des ans, ce lac a perdu 90 % de sa surface du lac en 40 ans. L’on croit savoir que la disparition du lac et la pénurie de nourriture que cela entraine sont à l’origine des crises sécuritaires, notamment celle entretenue par le groupe terroriste Boko Haram, que connait la région.

Petits agriculteurs et pêcheurs ont rapidement nourri les rangs des combattants ou des milices qui s’opposent au groupe, faisant de ce conflit un des plus meurtriers au monde en quelques années.

Les Nations Unies estiment que l’instabilité sécuritaire et alimentaire, a forcé 2 millions de personnes à quitter leur foyer et 10,7 millions dépendent de l’aide alimentaire pour survivre. C’est la raison pour laquelle l’Organisation internationale s’est engagée à financer des programmes de recherche et de conservation à hauteur de 6,5 millions de dollars (5,3 millions d’euros) pour apporter de l’aide aux 40 millions de personnes qui dépendent de ce lac, au carrefour entre le Sahel et l’Afrique centrale.

La conférence d’Abuja vise deux objectifs principaux, à savoir : en premier lieu, créer une conscience globale sur les défis socio-économiques et environnementaux de la région; ensuite, élaborer un plan d’action détaillé pour préserver le lac de sa disparition.

La conférence doit ouvrir un dialogue mondial entre les pays de la Commission du bassin du lac Tchad, l’Unesco, des experts internationaux et les éventuels bailleurs de fonds. Tables rondes et sessions plénières devraient ouvrir des pistes de réflexion. Parmi les options de restauration, un colossal projet de transfert d’eau du fleuve Congo vers le lac Tchad.

Le projet est déjà évalué à 10 milliards de dollars, et soulève beaucoup de questions notamment en termes de conséquences écologiques, le manque de données sur les eaux souterraines et sur les eaux de surface.