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Charlie Tchikanda: « Ceci nous amène à poser la question de savoir si effectivement, l'attribution de la Can a été faite sur des bases objectives »

Ancienne gloire du sport camerounais, il est aujourd’hui acteur de la société civile ; mais garde un œil très attentif sur ce qui a été au centre d'une bonne partie de sa vie. A propos du retrait de l'organisation de la Can 2019 au Cameroun, il pense que le Cameroun a juste trahi qu'il avait bénéficié de l'influence d'Issa Hayatou pour se voir attribuer cette compétition.

C’est une décision qu’on attendait. Je pense que c’est décision qui avait même déjà été prise et on a juste différé son annonce. Parce que les quatre missions d’inspection qui sont passées au Cameroun n’ont noté aucune amélioration dans les travaux surtout en ce qui concerne les travaux routiers. Pour une compétition comme la Can, on ne doit pas seulement se satisfaire de la construction des stades parce le gouvernement a mis l’accent sur la construction des stades en oubliant que la Can est un tout. On ne peut pas recevoir des gens qui ont un certain standing de vie (les participants à la Can sont tous des professionnels) dans une voirie urbaine et une insalubrité qui laissent à désirer. Je pense que justice a été rendue.

Et l’humiliation que nous ressentons est justifiée ; mais plus atténuée parce que si on avait organisé la Can, l’humiliation aurait été plus forte parce qu’avec un environnement insalubre, l’image du Cameroun aurait pris un coup. Ceci nous amène à poser la question de savoir si effectivement, l’attribution de la Can a été faite sur des bases objectives. Est-ce que ce n’était pas sur des bases subjectives quand on se rend compte qu’on était en compétition avec un pays comme l’Algérie qui avait toutes ses infrastructures et que le Cameroun a obtenu l’organisation de cette Can sur la base de rien. On n’avait rien comme infrastructures et tout était à construire. Je pense qu’il faut interroger l’objectivité dans l’attribution de la Can quand on sait que c’est notre compatriote Issa Hayatou qui était là. On nous a évités d’une humiliation. Sous Ahidjo, on avait parlé du scandale du siècle ; aujourd’hui, on a évité l’humiliation du millénaire au Cameroun.