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Crise de confiance au sein de l’Aigle Royal de la Menoua: Le président NGV a démis le staff technique pour résultats insuffisants

En guise de réponse à la note de service par laquelle le PCA, Nkenlifack, a démis le tout staff technique du club, un groupe baptisé "Les supporters en colère" a fait circuler un post sur les réseaux, accusant le président d’être la cause des malheurs de l’Aigle.

Par note de service No 0017/ASARM/PG/SG/2019, du 28 février 2019, Gislain Victor Nkenlifack (NGV), PCA de l’Aigle royal de la Menoua (ARM), a mis fin aux activités du staff technique du club, « pour insuffisance de résultats… » Ces cadres démis ont pour fonctions : Ebenezer Seukang, entraineur principal ; Rodrigue Fodop, entraineur adjoint ; Duplex Ebenezer Mehitang, manager général.

En guise de réponse, un collectif nommé "Les supporters en colère." a fait circuler sur les réseaux sociaux un post très explicite : « NGV démissionne. Nous sommes fatigués. 4 points sur 18 possibles. La descente en régionale n’est pas envisageable. Le peuple de la Menoua a soif de victoire. »

Dans la suite de sa note, le PCA a confié l’exécution de « …l’intérim jusqu’à nouvel avis… » à : Pepouna alias "Cantona", cumulativement avec ses missions de chargé des matériels ; Lamah Lamso, cumulativement avec ses missions d’entraineur des gardiens. Assurant déjà l’encadrement d’un club de ligue II régionale, ce dernier (Lamah Lamso) se retrouve du coup en état de saturation, avec deux équipes sous sa responsabilité et trois chantiers à conduire : coupe du Cameroun, championnats des ligues II nationale et régionale.

Tous ces faits montreraient que, débordé de tous les côtés, le PCA aurait cherché à parer au plus pressé, à travers sa note de service. Sur un plan strictement sportif, l’entraineur limogé avait moulé le mental de ses joueurs à la pratique d’un système de jeu offensif. Mais apparemment encore en construction, la philosophie de jeu du nouvel entraineur pourra-t-elle s’accorder avec l’état d’esprit des joueurs ?

Quoi qu’il en soit, Emile Ndifor, communicateur, supporter plus qu’averti de l’ARM, d’ordinaire prêt à commenter l’actualité du club, a souhaité ne pas se prononcer ; Hindrich Asongo, communicateur, secrétaire général adjoint de l’ARM, a préféré n’en parler qu’après avoir échangé avec le PCA ; Symaro Mebe Ngo, communicateur, responsable de la communication de l’ARM, a jugé bon d’ignorer les questions qui lui avaient été adressées. Pourtant, ce dernier a tenu une séance de travail trois semaines plutôt, pour inviter des journalistes à apporter leur contribution au développement du club.

Le PCA dirige une équipe dont les supporters semblent rejeter sa personne, tout en s’attachant au club.

Mais le moins qu’on puisse dire, en observant les choses d’assez loin, c’est que le PCA s’est retrouvé englué dans une affaire inextricable, après avoir hérité d’un cadeau empoisonné. En effet, quand il a fait sa première entrée au sein de l’instance dirigeante de l’équipe, l’image que les passionnés de sport ont alors retenue de lui a été celle d’un argentier, apportant un matelas financier à dépenser au profit de l’Aigle. Ce serait probablement dans un espoir à venir de cette contrepartie, qu’il aurait reçu les appuis grâce auxquels il avait si facilement détrôné son prédécesseur.

Mais à l’épreuve des faits, le président semble comprendre que ces supporters, sur qui il pensait s’appuyer pour faire grandir l’équipe, paraissent majoritairement acquis à la cause de Dongmo, ex-PCA, qui a été sans ménagement évincé par le président NGV.

Au bout des courses donc, tout en restant très attachés à leur club, nombre de personnes ne manque pas une occasion, pour naviguer à contre courant de cette vision novatrice, que Nkenlifack a ramené d’Europe, et pour l’implémentation de laquelle, il a un besoin indispensable de l’apport de tous les acteurs.

De plus, les effets de ce jeu trouble ont semblé rejaillir directement ou non, sur les membres du staff technique, qui ont pourtant pris fonction dans un état d’esprit marqué de sérénité. Ainsi peut-on, au moins en partie, comprendre les échecs qui minent au quotidien l’ARM.

Les observateurs de la scène sportive locale se rappellent que par le passé, toutes les fois où l’ARM s’est trouvé en situation de péril grave, des élites-supporters, aux interventions financières historiquement décisives, se sont presque toujours réunies en urgence pour trouver une solution, au problème. Mais dans le cas présent, si personne ne semble jusqu’ici s’inquiéter, ce serait probablement un message destiné au PCA, par ceux-là qui détiennent tout ou partie de la solution au problème.

Le président NGV va-t-il démissionner ou revisiter la composition de son bureau ?

Des sources estiment même qu’il serait reproché à Nkenlifack d’être de l’opposition, du fait qu’il ait accepté de s’entourer, à l’important poste de secrétaire général, par un certain Dr Christian Fouellefack, par ailleurs coordonnateur départemental du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) dans la Menoua.

Et au regard du vote-sanction que le département a globalement servi au parti au pouvoir, au profit d’un MRC piloté par Christian Fouellefack, lors de la présidentielle passée, on est tenté d’imaginer que ces élites-supporters refuseraient, d’apporter leur onction à une équipe de football, dont les bons résultats impacteraient favorablement le parcours d’un président, allié objectif de l’opposition.

Vivant finalement au sein d’un univers où il semble seul ou presque, à voir les choses différemment, le PCA serait face à une alternative. Soit il refaisait son bureau de manière à donner des assurances de sa neutralité politique, à tous ceux de qui il attend un appui financier. Soit alors il démissionne lui-même, pour faire place nette à ceux qui pensent pouvoir installer un groupe homogène, aux commandes du club. Vu de notre position excentrique, remettre son tablier semblerait être un acte de courage et une preuve d’affection, de la part du PCA pour ce club, du moment où l’essentiel des supporters de base, sans qui il est presqu’impossible d’avancer, jouerait au poker-menteur avec lui.

Le PCA semble d’autant plus face à un dilemme, qu’il ne saurait pas encore comment il affronterait la phase retour, du championnat. Car, des vingt et un millions (21 000 000 Fcfa) qu’il a empruntés à sa propre société, dirigée par son épouse, pour engager la phase aller du championnat, rien n’a encore été remboursé.