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Décès d’Idriss Déby : Un enfant a assassiné son père ?

Le Maréchal Deby Itno et son fils Mahamat
Le président de la République Idriss Deby Itno est officiellement mort, ce mardi à N’djamena dans les circonstances des plus troubles et, l’Assemblée nationale et le Gouvernement aussitôt dissous. Le fils du défunt, le Général de corps d’Armée et Commandant de la Garde présidentielle, Mahamat Idriss Déby, 37 ans a pris « provisoirement » le pouvoir à travers le Conseil national de transition, pour une transition essentiellement militaire de 18 mois. Une curieuse fin plutôt subite pour un Seigneur de la guerre qui n’écarte plus thèse d’un parricide à la Kabila en RDC.

C’est la lecture et l’analyse que fait le journaliste du journal le Messager, Souley ONOHIOLO dont nous proposons ci-dessous la teneur :

Une forte probabilité de l’assassinat du Maréchal-Président Tchadien par les forces loyales (qui auraient activé leur Plan B), n’est plus à écarter. Idriss Deby Itno peut avoir été renversé et tué par sa garde rapprochée, “avec l’onction de son fils” Mahamat Idriss Deby, probablement dans le coup. Un scénario du crime-parricide à la Kabila en République Démocratique du Congo (Rdc).

Et si la fusillade au front était un canular? Et si les prétendues blessures étaient de la poudre aux yeux pour voiler la théorie du complotisme et du coup d’État? Et si au demeurant, il s’agissait (forte probabilité) des forces loyales qui ont ainsi activé leur Plan B après la mascarade, la parodie et le déni de la dernière élection présidentielle qui a abouti à la chevauchée victorieuse et sans surprise du président Idriss Deby Itno? L’arrivée du fils du défunt catapulté aux affaires courantes pourrait être un alibi, un refuge pour la fratrie Deby.

Le président Idriss Deby Itno, c’est un long règne de plus de trois décennies,  soit 30 ans de pouvoir, un 6ème mandat en téléchargement malheureusement fatal que le Président, le Maréchal n’aura pas le plaisir d’en jouir.

L’armée tchadienne est pratiquement tenue par les Deby. Les Deby ont été formés dans les bonnes écoles militaires. Un fait qui n’est pas anodin; il parle, ouvre la voie à toutes sortes de tentations, tentatives, convoitises, des envies et des appétits. La mort par balles du président Idriss Deby Itno,  touché au front et qui succombe à ses blessures après, en même temps qu’elle reste tragique, suggère une constellation des questions. Où est passée la garde rapprochée du Maréchal ? Un président Maréchal au front combat-il forcément en première ligne? Pourquoi le Maréchal s’est-il offert en holocauste, en bouclier humain? Pourquoi une fixation sur Idriss Deby Itno au point de  donner à voir que lui seul qui a trouvé la mort? Qu’est-ce qu’il en est des autres officiers supérieurs, tombés eux aussi au front? A l’heure qu’il est,  sans une enquête précise, peut-on démentir la “tragédie du soupçon” qui subodore que le tir pourrait être venu depuis le  camp du président tchadien?

L’homme, l’animal le plus méchant

 

L’homme est sur terre, l’animal le plus méchant, le plus veule, le plus incommode, inconstant, inconséquent, irréductible, vicieux, cynique, narcissique, insaisissable, gourmand, insatiable… Agent double, traître, l’homme est également un Grand “As”, spécialiste de la duplicité de caractère et du double langage.

En lisant, en décryptant cette mort suspecte du Maréchal Président, on est quand même abasourdi de voir les militaires insister sur le fait que le maréchal Idriss Deby Itno a été blessé au front. Dans la foulée on peut évoquer la thèse où, l’homme *très trop fort* du Tchad a été renversé par ceux de son entourage. Son fils, Mahamatt Idriss Deby à qui Idriss Deby Itno avait promis le fauteuil présidentiel et qui commençait à piaffer d’impatience est-il hors de soupçon? Que dire de la boulimie de pouvoir du Président Maréchal? Dans le même registre, comment fermer les yeux, ignorer la grogne et la colère vengeresses de quelques “proches” que le président aujourd’hui décédé piétinait, infantilisait, agaçait, gênait par sa longévité à la magistrature suprême, sa mégalomanie devenue folle, ses facéties de roitelet tropical-nègre, ses appétits démesurés ?

Un décès du “Tout est possible”

En grattant le vernis sur l’éventuelle thèse où le fils Mahamat Idriss Deby pourrait être dans le coup, on est en pleine pâle copie malsaine du scénario-crime de parricide à la Kabila en République Démocratique du Congo (RDC). La création du conseil militaire de transition qui s’est donné dix-huit mois pour pacifier, aplanir les différents pourrait être une vue de l’esprit, un faux-semblant. . . Et même une stratégie qui va connaître une sorte d’enlisement profond, le temps de favoriser la conservation du pouvoir par les militaires jusqu’à ce que Mahamat Idriss Deby se fasse la main et s’installe sur le “trône” paternel? Tout est désormais possible.

L’avenir renseignera

La fin tragique du Maréchal Président de la République, chef d’État, chef suprême des armées arrivé au pouvoir par le biais d’un bain de sang (soutenu par une junte militaire) rappelle à la conscience collective, la morale publique qui enseigne: «Qui tue par l’épée, périt par l’épée.» En plus d’être une leçon qui fait volte-face, désavoue la tyrannie des apparences, la mort du Maréchal Tchadien renseigne aux incrédules, hommes de peu de foi qui (au regard, à en juger par l’assurance et la mégalomanie que présentait le défunt président) avaient fini par croire que certaines créatures de Dieu sont des immortels. Le décès du président tchadien est la preuve irréfutable que tous les hommes sont égaux devant Dieu.

Le décès  d’Idriss Deby Itno résonne comme un aveu d’une impuissance ineffable des mortels. Nous sommes tous des humains, en mode tourisme et pèlerinage sur la terre. Vanité des vanités. . .

Seul le Seigneur Dieu est Grand et maître du monde.  Nous ne sommes que de passage sur cette planète terrestre d’ingrats. Avis aux damnés de la terre qui croient qu’ils sont quelque chose alors que tous, nous nous bousculons à partager le petit souffle de vie. Nul ne connaît le jour, ni l’heure. D’ailleurs Dieu ne nous a-t-il pas caché Demain ?

Tout est grâce. Honte à tous ceux qui nous abreuvent, nous infantilisent,  nous infligent, nous influencent, nous ostracisent, nous truandent,  nous traumatisent de mauvais arbitrages, de toutes les formes d’arbitraire, de la  méchanceté, de mécréance, de la mélancolie, du chantage, de sorcellerie, de menteries, de surenchère, des folies de grandeurs. . .  Ils passeront tous comme nous, sous un mètre quatre-vingt pour l’ultime voyage d’outre-tombe. Bon sang. Rideaux.