C’est lors d’une séance de travail, en présence des représentants des maires des six communes de la Menoua, que le résultat des travaux du Dr Marie-Madeleine Ngoutane Paré, consultante, a été rendu public.
Au regard de la situation sanitaire générale du moment, qui est dominée par la pandémie du COVID-19, la problématique de l’assainissement est devenue une nécessité mondiale. Portée par la conscience de cet enjeu, la commune de Dschang a initié, avec la collaboration des cinq autres municipalités du département, un programme d’élaboration de la stratégie de gestion de la filière boues de vidange, à l’échelle de la Menoua.
C’est dans ce contexte que Dr Marie-Madeleine Ngoutane Paré, consultante, a restitué le résultat de ses travaux, dont l’objectif principal a été de "Développer les outils pour la stratégie et le monitoring municipal." Plus spécifiquement, il a été question pour le chercheur : de réaliser le zonage des territoires ; de dessiner le diagramme du taux de matières fécales ; d’élaborer le schéma institutionnel et organisationnel de la filière boues de vidange ; de dresser le schéma financier de la filière ; de formaliser le document final obtenu.
L’exposé fait par Ngoutane Paré a montré que dans les communes de Dschang, Penka-Michel et Nkong-Ni la gestion des boues de vidange (BV) est globalement, très bien faite par les populations. Tandis qu’à Fokoué, Fongo-Tongo et Santchou, la même action est dans son ensemble très mal comprise. Ici et là par endroits, un faible pourcentage d’habitants pratique la défécation à l’air libre.
Et à l’échelle du département tout entier, les relations financières liées à la gestion des boues de vidange se font uniquement entre habitants (usagers) et vidangeurs. Du moment où les vidangeurs rejettent les matières fécales récoltées, chez leurs clients, à l’air libre dans la nature, sans aucun traitement préalable.
Cependant, le mode de vie agropastoral de l’essentiel des populations de la Menoua a été présenté, telle une opportunité à saisir dans le développement d’une stratégie, de gestion et de valorisation des boues de vidange. L’organisation de ce travail a été rendue possible, grâce au concours technique et financier de l’Association internationale des maires francophones (AIMF), et de Nantes Métropole.