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Sud : Haine et xénophobie, spécificités d’une région longtemps considérée comme un modèle de paix et de vivre ensemble.

Le dialogue intercommunautaire un exercice auquel le Professeur Samuel Efoua Mbozo'o, homme politique et universitaire, chef de mission de la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (Cnpbm) s'est volontiers prêté pour exorciser les démons des propos haineux et xénophobes qui faisaient leurs lits dans le sud.

Les petites blagues amicales entre frères de communautés différentes loin d’exprimer des élans de tribalisme ont plutôt fait place à des manifestations violentes. Un constat triste et amère qui date des années de braise (1986). Années où l’on a vu une communauté des peuples de la forêt se livrer à des actes de pillage, de vandalisme et inviter l’autre communauté frère ressortissante des hautes terres de l’Ouest à rentrer chez elle. Le dernier tableau, plus récent est complété par les émeutes de Sangmélima ou pratiquement le scénario était le même.

Jadis donc le sud, ce havre de paix et véritable laboratoire du vivre ensemble et d'intégration nationale ne s'était jamais aussi mal porté. Paroles haineuses et manifestations violentes par médias interposés, instrumentalisation des populations par les partis politiques occupaient depuis quelques temps déjà les devants de l'actualité. La campagne nationale de sensibilisation contre les propos haineux et xénophobes de la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (Cnpbm) conduite par le Professeur Samuel Efoua Mbozo'o dans la région du sud, était à pied d’œuvre. Elle venait s'enquérir des griefs et ressentiments des uns et des autres pendant deux jours d'echanges (les 16 et 17 juin 2021 à la salle des actes de la commune d’Ebolowa 1er).

En libérant ainsi la parole aux différentes communautés, aux groupes et autres acteurs sociaux (partis politiques, élus de la nation, Ctd, Chefs traditionnels, la société civile, ministre du culte, délégué régionaux, autorités judiciaires…) afin qu’ils puissent se prononcer sur ces fléaux, il était question des recueillir les avis et formuler des recommandations claires et précises à transmettre à qui de droit pour un climat d'apaisement qui invite à la tolérance au respect mutuel entre les communautés. Parmi les avis soulevés et pas les moindres, Minko Gilbert de la chefferie de Bibae 1 petit village à quelques encablures d'Ebolowa pensait lui que : << Les populations du sud se sentaient lésées par les élites. Ils n'attachaient aucune importance à leur sort d'où les jeunes étaient parfois obligés de tenir de tels discours. Ajouté à cela, l'arrogance et l'insolence des Camerounais qui viennent d'autres régions >>. Tout comme Roger Paul Bitoumou A1 au maire d'Ebolowa 2ème et habitant de Bityli lorsqu’il affirmait que : << La xénophobie est inscrite dans nos gènes. C'est depuis les années 1986 qu’il y'a eu un déclic avec les évènements d'Ebolowa >>.

Conscient de cet état de fait, la commission avait 03 mois pour se déployer selon la feuille de route du Chef de l’Etat sur l’ensemble des 10 régions et le Professeur Samuel Efoua Mbozo’o de rappeler que : << Les inéquités sociales peuvent nous amener très loin. Il est temps de tirer la sonnette d'alarme parce que les bons comme les mauvais il y'en a dans toutes les régions >>. Avant de continuer en indiquant que l'exclusivisme observé de part et d'autre et le manque de réciprocité étaient souvent à l'origine de telles dérives et la Commission pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (Cnpbm) était justement là pour renforcer le vivre ensemble et préserver la cohésion nationale entre tous les fils et les filles de la nation Cameroun.