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Incursion rebelle : Dieudonné Essomba prédit le chaos tchadien au Cameroun

En pleines élections présidentielles, le pays de Toumaï a connu son premier affrontement au sol samedi le 17 avril, entre les forces loyalistes et les rebelles du Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (Fact). Le mouvement rebelle armé est entré en territoire tchadien en provenance de Libye, le 11 avril, avec pour objectif de chasser Idriss Déby du pouvoir. Des événements que l’économiste voit incontestablement arriver dans le théâtre camerounais.

Selon Dieudonné Essomba, « Ce qui arrive au Tchad va arriver singulièrement au Cameroun ». Dans une tribune publiée dimanche dernier, il transpose le chaos tchadien au pays de Paul Biya, et prédit le pire.

Ci-dessous la teneur :

« C’est simple : c’est parce tout le pouvoir s’y trouve ! Dès lors que tout le pouvoir se trouve concentré entre les mains d’un seul individu qui gère tout l’argent du pays à partir du Palais, comment voulez-vous qu’il ne concentre pas toutes les jalousies, toutes les incompréhensions et toutes les haines ?

IDRIS DEBY lui-même avait promis de disperser ce pouvoir monstrueux dans les Régions, en faisant du Tchad un Etat fédéral. Cela permettait par la même occasion de disperser la demande sociale, et de la sous-traiter par les Etats régionaux, avec l’encadrement stratégique de l’Etat central.

Comment peut-on, dans un pays aussi pauvre que le Tchad,  entretenir un système qui concentre les frustrations de tous les segments de la société sur le seul Président de la République, et croire un seul instant qu’on peut maintenir une stabilité à long terme ?

Les centres de santé qui ne marchent pas, c’est le Président ! Les instituteurs ne sont pas recrutés, c’est le Président ! Il n’y  a pas d’eau dans un village, c’est le Président ! Les tables-blancs manquent à l’école, c’est le Président ! Tout, c’est le Président ! C’est absolument monstrueux, cette prétentieux idiote de nos dirigeants de contrôler tout !

Alors même que 60 ans d’histoire africaine n’ont montré nulle part le moindre succès de cette obsession du pouvoir centralisé et absolu, nos dirigeants n’ont jamais compris qu’un Chef d’Etat, ce n’est pas un Messie destiné à soutenir la Croix de la Nation, mais un haut cadre de l’administration publique, en charge d’un secteur d’activité qui est la gouvernance stratégique de l’Etat.

Il n’a pas à développer la folle prétention à porter sur son dos tout et n’importe quoi, y compris les latrines dans une école de la brousse !

En parlant du Tchad, je veux également parler du Cameroun, de la Centrafrique, du Mali, de la Côte d’ivoire et de tous ces pays dans lesquels les dirigeants se prennent pour des divinités magiques et non de hauts fonctionnaires. Cela ne peut rien de bon ».