Les alliances d'Olivier Bile et Jean-Michel Nintcheu sous le feu du régime en place.
Le Ministre de l'Administration territoriale du Cameroun, Paul Atanga Nji, a déclenché une guerre contre deux mouvements politiques, l'Alliance politique pour le changement (APC) du député Jean-Michel Nintcheu et l'Alliance pour une transition politique au Cameroun (ATPC) du professeur Olivier Bile. Dans un communiqué, le ministre a menacé de considérer comme un "casus belli" toute tentative de ces mouvements d'organiser des activités sous leur appellation, les qualifiant de "clandestins".
Le Ministre Paul Atanga Nji ne tolère pas que ces alliances tiennent des conférences de presse ou cherchent à recruter de nouveaux membres, remettant en question leur statut de partis politiques au regard de la loi de décembre 1990 sur les partis politiques. De plus, le Ministre a condamné le député Jean-Michel Nintcheu pour avoir rencontré le leader séparatiste Ayuk Tabe en prison, affirmant que cela constituait un défi à l'autorité de l'État.
Jean-Michel Nintcheu, coordonnant les activités de l'APC, cherche à rassembler les forces politiques autour de la candidature de Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) pour l'élection présidentielle de 2025. De son côté, Olivier Bile, président du parti Les Libérateurs, réunit des forces avec l'ATP pour promouvoir une transition politique en 2025 ou une candidature unique de l'opposition à la prochaine présidentielle, ce qui semble déplaire au ministre Atanga Nji.
Certains observateurs estiment que le Ministre tente de museler le débat sur une transition politique, alors que le président Paul Biya est toujours au pouvoir. Vraisemblablement, les alliances politiques d'Olivier Bile et Jean-Michel Nintcheu semblent inquiéter le régime en place,
