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Cameroun-Marche du 22 septembre et torture sur les journalistes : Le Mouvement réformateur s’insurge

Le mouvement reformateur  vient de faire un communiqué pour s’insurger contre le traitement infligé aux journalistes lors des marches pacifiques du 22 septembre 2020 initiée par Maurice Kamto leader du MRC.

Communiqué du Mouvement Réformateur

Des journalistes dans l’exercice de leur mission et des manifestants ont été arrêtés en marge des marches organisées par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Si l’on peut admettre l’interpellation de certains manifestants à la suite des heurts ou échauffourées résultants des opérations de maintien de l’ordre, l’arrestation des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions est inadmissible. Tout comme il est inadmissible l’humiliation inconséquente et la mise en scène de celle-ci par certains éléments des forces de maintien de l’ordre obligeant des citoyens, en violation de la constitution de la république, à chanter à la gloire du Président Biya contre leur conviction ou encore le comportement indigne de certains camerounais infligeant la bastonnade en groupe à d’autres compatriotes ou les livrant à l’appareil répressif gouvernemental sous fond de rejet communautariste.

En rappelant que :

  • les manifestations publiques sont un mode d’expression régulière des partis politiques selon les dispositions de la constitution de la République,
  • l’encadrement législatif des manifestations publiques ne vise pas leur étouffements mais la prévention des désordres qui pourraient en résulter et de ce fait, appelle à une collaboration sereine entre les organisateurs et les pouvoirs publics pour l’encadrement in situ des manifestations ;

Le Mouvement Réformateur

rappelle que la fin de la Guerre dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest est un impératif pour la Nation qui appelle au dialogue inclusif et ne devrait pas être le prétexte pour le déclenchement d’autres conflits ou confrontations ;

relève pour le déplorer le refus du dialogue républicain, la culture de la confrontation partisane de certains acteurs publics qui ont fait le lit des dérapages observés lors de ces marches ;

s’étonne particulièrement de l’état d’hystérie qui a prévalu au sein du parti au pouvoir, de l’appareil de l’Etat et des soutiens du régime des jours précédents le 22 septembre 2020 apportant la preuve une fois de plus du caractère profondément antidémocratique du pouvoir en place ;

s’indigne des pratiques politiciennes abjectes et des actes de corruption d’Etat instrumentalisant la misère des populations ainsi que du déploiement démesuré de l’appareil répressif mettant quasiment certaines villes en état de siège dans le but d’étouffer l’expression démocratique des populations ;

s’inquiète des velléités et agressions communautaristes qui prennent corps dans une partie de la population, encouragées par des positions partisanes et appelle les citoyens camerounais à s’éloigner des organismes ou personnalités sous-traitant la division et la haine tribales ;

exhorte les camerounais de tous les bords à sortir des clivages partisans et à s’unir pour reconstruire la paix au Cameroun.

Samuel BILLONG

                                                                                         Président National