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Sécurité : La circulation illicite des armes préoccupe à Yaoundé

«Faire taire les armes: un engagement au bénéfice des générations futures sur le continent africain ». C’est le thème du mois de l’amnistie lancé ce lundi à Yaoundé par le Ministre des Relations extérieures en présence de nombreux acteurs des questions sécuritaires, à l’initiative de l’Union Africaine et des Nations Unies.

Pour les Etats africains, ces échanges de Yaoundé visent à mettre fin à la circulation illicite des armes légères  et de petits calibres sur le continent. C’est un phénomène qui prend d’ailleurs de l’ampleur.  En Afrique, les chiffres actualisés font état de plus de 40 millions de civils détenteurs d’armes légères. Soit près de 80% de toutes les armes légères du continent. Seulement 14,6%, soit 5 841 200 sont enregistrées officiellement, et,  40% soit 16 043 800 ne sont pas enregistrées.

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Conformément à l’engagement qui remonte à 2013 lors du 50e anniversaire de l’Union africaine,  les membres du gouvernement, les diplomates, les acteurs de la société civile et les experts réunis à Yaoundé, entendent mettre leurs expertises en commun pour limiter la prolifération des armes légères en Afrique. Face à l’ampleur du phénomène, la croisade collective consiste à réduire la détention illicite des armes légères et de petits calibres, renforcer les capacités des forces de l’ordre et des militaires, sensibiliser les civils sur des mesures de confiance, mettre en place une collecte volontaire d’armes.

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Selon Lejeune Mbella Mbella, « un accent particulier doit être mis sur le partage de l’information, le partage d’expertise et les campagnes nationales de sensibilisation» pour pallier la circulation d’armes légères et de petits calibres en Afrique. Le Ministre camerounais en charge des relations extérieures insiste également sur la stricte application de la loi de 2016  sur la question d’armes légères et de petits calibres au Cameroun.

Le Dr. Ivor Richard Fung quant à lui, spécialisé sur les armes conventionnelles,  ajoute qu’il faut encourager la formation continue des agents de sécurité, promouvoir une police de proximité, privilégier l’approche globale de lutte contre les armes illicites. Aussi l’expert exhorte-t-il à une sensibilisation accrue des jeunes sur les dangers liés à la manipulation des armes.

Dans ce sens, il faut noter que le Cameroun mène des actions concrètes à travers les centres de démobilisation, de désarmement et de réintégration sociale des jeunes dans les régions du Nord-ouest, Sud-ouest et de l’Extrême-Nord. Beaucoup y gagnent déjà dignement leur vie grâce aux activités génératrices de revenus.