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Crise anglophone : Interdite d’entrer en « Ambazonie » pour «trahison», Kah Walla lance une violente riposte aux sécessionnistes.

Kah Walla

Elle est accusée par les sécessionnistes d’être un pion à la solde de « La République ».

Les sécessionnistes sont très courroucés contre Edith Kah Walla, présidente du Parti CPP. Tout est parti d’une déclaration de la femme politique lors d’une conférence la semaine passée à l’Institut d’études africaines de l’Université George Washington aux Etats Unis.

Kah Walla va alors se dresser contre les sécessionnistes, déclarant que « le fait que le régime de Biya soit absolument coupable des atrocités en zone anglophone, n’annule pas le fait que ceux (séparatistes) qui ont décidé de prendre les armes pour lutter pour l’indépendance ont induit en erreur et menti à la population dès le premier jour et ce, depuis 3 ans ».

Une déclaration qui n’a visiblement pas été du goût des partisans d’Ayuk Tabe. Le premier à monté au créneau s’appelle Mark Bareta. En effet, le journal The Sun rappelle que Mark Bareta a déclaré le 19 avril 2019, via un message Facebook, que Kah Walla était «un ennemi du peuple».

Ce redoutable activiste de la crise anglophone installé à l’étranger, cité par le journal d’expression anglaise écrit : « C'est fini: Au revoir, Kah Wallah », indiquant que la femme politique a « légitimé les actions et les atrocités commises par le Cameroun sur son peuple et a offert efficacement un filet de sécurité et une brèche pour que les militaires camerounais puissent continuer à faire ce qu'ils font pour son peuple »

Pour cette raison, poursuit-il «Kah Wallah s'est aujourd'hui déclarée ennemie du peuple par elle-même, et en mon nom personnel, je la déclare Persona Non Grata ».

Une pilule très difficile à avaler par la femme activiste qui a tenu a réagi immédiatement

237actu.com vous propose un extrait de sortie de Kah Walla

Soyez assuré que je suis serein et concentré sur la lutte pour le changement au Cameroun, comme je le suis depuis des décennies. Il n'y a absolument aucune peur dans mon cœur. Ne craignez pas de visiter les régions du sud-ouest et du nord-ouest, ce que je ferai à mon retour au Cameroun.Aucune crainte pour ma vie

Permettez-moi de confirmer à nouveau certaines des déclarations faites à GWU. Il y a un problème anglophone au Cameroun qui a plus de 60 ans. Dans la phase actuelle de la crise anglophone qui a éclaté en octobre 2016, le régime de Biya retient à 100% la responsabilité de l'instigation et de l'escalade de la crise.

Le régime de Biya a refusé de dialoguer, de traiter des problèmes fondamentaux et de réagir à des manifestations non violentes par la violence et le meurtre.

Le régime de Biya a coupé Internet pendant trois mois au nord-ouest et au sud-ouest.

Le régime de Biya a radicalisé la population et conduit certains groupes à prendre les armes.

Permettez-moi maintenant de revenir sur la partie de mes commentaires à la George Washington University, que certains ont trouvés controversés.

Le fait que le régime de Biya soit absolument coupable n'annule pas le fait que ceux qui ont décidé de prendre les armes pour se battre.Le régime de Biya a tué des anglophones sans distinction et a commis toutes sortes d'abominations sur la population. Cela n'empêche pas que ceux qui ont décidé de prendre les armes ont également eu recours à l'intimidation et à la violence dès le premier jour. Cela n'empêche pas que leur choix de prendre les armes a créé une situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui est catastrophique et intenable pour la population.

En combattant le régime de Biya, nous combattons un régime qui nous a menti, nous a manipulés, nous a intimidés et a utilisé la corruption et la violence contre nous pendant les 37 dernières années. Il m'est inconcevable que ceux qui veulent le changement utilisent les mêmes tactiques de mensonge, de manipulation, d'intimidation, de corruption et de violence sur la population tout en essayant de faire changer les choses.

Que ce soit l'intention de ceux qui luttent pour l'indépendance des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ou non, c'est ce qui s'est passé et continue de se produire sur le terrain. Nous ne pouvons plus garder le silence à ce sujet.