Le président du comité de gestion de la radio communautaire "Nkul Bininga" d'Esse, souffle en ce moment le chaud et le froid. Il a frôlé le pire avant avant-hier, une partie des membres du comité de gestion, a failli en découdre. Certains réclament un audit financier. Coincé, le président est porté disparu, a claqué la porte du forum de son propre comité de gestion et ne fait plus aucun signe de vie. Il lui est reproché trop de malversations financières, de fourberie et de duplicité. Il lui est également reproché une gestion épicière et autocentrée de la radio communautaire d'Esse. Une énième faute de gestion vient d'ailleurs de pousser certains de ses collaborateurs à bout.
L'on s'est toujours demandé pourquoi la radio communautaire "Nkul Bininga" d'Esse, tarde à décoller ? Pourquoi la commune et la puissante élite "Mvele" ne soutiennent-elles pas cette initiative, pourtant belle ? Pourquoi tout le département de la Mefou et Afamba n'accompagne pas ce projet éditorial ? Pourquoi l'UNESCO a finalement tourné le dos à cette radio communautaire ? Et enfin, pourquoi les hommes et femmes de médias de la Mefou et Afamba boudent-ils leur entité locale de communication ?
La réponse est toute trouvée. D'abord le procédé d'acquisition définitive de cette radio communautaire, n'a pas été des plus saints et des plus claires. Selon des informations recueillies ça et là, la feu maman (Paix à son âme) d'Éric Mekinda, aurait été un peu plus vigilante que tous. Du haut de sa posture toute puissante de responsable de parti Rdpc la base et chez les femmes, elle aurait reçu la délicate mission de de gérer l'implantation de la radio "Nkul Bininga" (Le tam-tam des femmes) à Esse. Un projet de communication locale d'utilité publique, jadis pris en charge par l'UNESCO, et qui a fini par devenir la propriété privée de cette valeureuse dame politique. L'on ne sait par quelle alchimie le projet aurait été tourné et détourné ainsi, mais une chose est sûre c'est que la radio appartient désormais et effectivement à la famille Mekinda, à la surprise générale.
Devenue donc un bien privé, l'élite a préféré tourner le dos.
Une autre raison serait que l'actuel promoteur a des ambitions politiques et que la radio en question qu'il a très vite fait de ressusciter, serait son arme de bataille. Pour le neutraliser, l'élite aurait voté l'embargo et aurait tourné le dos. Les multiples défaites aux batailles électorales de l'actuel promoteur sont une suite naturelle de l'ascendance de l'élite sur les malices du promoteur de la radio "Nkul Bininga".
Une autre raison est que le promoteur actuel, un certain Eric Mekinda par ailleurs Président du comité de gestion de cette radio a embarqué ses frères et des confrères du département dans cette initiative qu'il présentait comme une affaire de tous et une sinécure. À la surprise générale, des scores et records de malversation financière et autre fourberie, ont commencé à leur faire mal à l'estomac. Rien ne se cachant, la vérité fini toujours par sortir.
C'est le cas du Comice Agropastoral et Social de la Mefou et Afamba, où selon des sources de plus en plus concordantes, pendant que la presse locale s'était sincèrement mobilisée pour accompagner sacerdotalement l'initiative départementale, Éric Mekinda quant à lui serait allé par-derrière décharger des espèces sonnantes et trébuchantes, au nom de la participation de la radio "Nkul Bininga" qui, faute d'électricité dans la ville d'Esse, n'émet d'ailleurs qu'une seule fois par jour, entre 17h et 19h grâce à un vieux groupe électrogène dont on est incapable d'assurer le carburant en permanence. Informée quelques jours avant le Comice, la presse locale de la Mefou et Afamba, a fait un volte-face et s'est retirée de toute participation gratuite au Comice. Seuls deux organes de presse ont tenu à boire ce vin jusqu'à la lie contre vents et marrées : Les journaux L'Activateur et La Tribune du Grand Sud.
À l'occasion de l'organisation de la Super coupe Samuel Eto'o organisée une fois de plus à Esse par Ernest Obama, un frère et confrère du coin, un contrat sera signé entre la télévision Bnews et la radio Nkul Bininga, en vue d'accompagner médiatiquement cet événement sportif dont les organisateurs ont royalement esquivé la presse locale. Une fois de plus, le président du comité de gestion de la radio Nkul Bininga ne va ni consulter au préalable son comité de gestion, ni lui tenir informé de ce contrat. Il ira même plus loin en gardant secret les termes dudit contrat. Toute chose qui va plonger certains esprits éclairés de ce comité de gestion, dans un colère noire au point où les collaborateurs d'Éric Mekinda sont devenus inarrêtables face à la duplicité et la fourberie de leur président mis à découvert. Tentative de bastonnade par ci, injures publics par-là, demandes d'un audit financier... le président du comité de gestion de la radio Nkul Bininga soufflait le chaud et le froid avant-hier, face à la furie de ses collaborateurs abusés. Il a finalement pris la clé des champs et s'est retirée du forum de travail en ligne du comité de gestion. Eric Mekinda est dans la nature, la radio n'émet pas et c'est la débandade totale. Le président du comité de gestion est appelé à s'expliquer. D'autres faits d'extorsion de fonds çà et là pèsent également sur lui dans le département de la Mefou et Afamba. Des confrères abusés et surexploités quittent déjà ce navire qui a pris de l'eau. L'UNESCO s'est découragée. L'élite locale boit du petit petit-lait.
Affaire à suivre...
Engelbert MFOMO, L’Activateur
