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Journée mondiale de la paix: Mgr Samuel Kléda dénonce la crise morale et spirituelle

L’archevêque métropolitain de Douala a démontré lors de la messe pontificale du 1er janvier 2018, sur l’esplanade de la cathédrale saints Pierre et Paul de Bonadibong, que la corruption généralisée détruit le Cameroun et est révélatrice de la profondeur de la crise morale et spirituelle dans laquelle est plongé le pays.

Comme les années précédentes, la journée mondiale de la paix a été pour l’archevêque métropolitain de Douala, Mgr Samuel Kléda, l’occasion de faire une homélie poignante basée sur la réalité de la vie sociale, économique et politique du pays. Face aux milliers de fidèles présents à l`esplanade de la cathédrale Saint Pierre et Paul de Bonadibong le lundi 1 er janvier 2018, Mgr Samuel Kléda a indiqué que «c’est la corruption généralisée à tous les niveaux qui détruit notre pays». Un des fléaux qui révèle selon lui la profondeur de «la crise morale et spirituelle dans laquelle est plongé le pays. Il n’y a plus de repères pour des jeunes livrés à eux-mêmes, sans emploi, dans  le chômage et sans perspectives d’avenir», a-t-il ajouté.

Le chrétien à l’épreuve de la corruption 

L’archevêque de Douala a de nouveau dénoncé l’injustice sociale, la misère et la pauvreté des populations face à une minorité de privilégiés qui s’accapare les biens publics en privant ces populations de mener une vie décente. Mgr Samuel Kléda a fait le constat que les chrétiens ne sont pas à l’abri de la corruption ou du vol. Il a pris l’exemple d’«un maçon qui vole le sac de ciment» et des agissements qui montrent que les citoyens sont de plus en plus indifférents envers les biens de leurs prochains ou les biens communs. L’archevêque de Douala observe que la crise morale et spirituelle a fait beaucoup de dégâts au sein de la société camerounaise. Une fois de plus, Mgr Samuel Kléda souligne que le mal du Cameroun est surtout moral et spirituel.

Face à la perte du sens moral, aux actes qui relèvent de l’impureté, de la cupidité, de la haine et du mépris dans un pays en guerre avec le groupe terroriste Boko Haram - qui entraine non seulement des morts, mais aussi des centaines de personnes déplacées, des milliers de réfugiés qui vivent au Cameroun - , un pays qui connait des crises graves dont la crise anglophone qui pousse des Camerounais à chercher refuge au Nigeria voisin, l’archevêque métropolitain de Douala appelle à une prise de conscience et à un changement de mentalités. Aux gouvernants, il suggère une meilleure répartition des fruits de la croissance. Afin qu’il y ait un partage équitable des richesses du pays

«Aimez-vous les uns les autres!»

Mais aussi l’écoute sincère de ceux qui souffrent ou qui connaissent des frustrations. Pour une société fraternelle et solidaire, une société de paix et de justice, Mgr Samuel Kléda plaide pour la transformation des consciences et l’amour : «Le Seigneur Jésus nous a enseigné son plus grand commandement: «Je vous donne un commandement nouveau: c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l'amour les uns pour les autres» (Jean 13, 34-35).

Mgr Samuel Kléda avait déjà déclaré lors d’une précédente messe pontificale du 1er janvier que «lorsqu’on perd le sens moral, on s’éloigne de la vie de Dieu, on vie dans le mensonge, on est dans les ténèbres». Il avait aussi indiqué la nécessité pour le fidèle de faire tout pour la gloire de Dieu, de s’efforcer en toutes choses de plaire en tout à tous, en ne recherchant pas son propre intérêt, mais celui du plus grand nombre afin qu'ils soient sauvés en se gardant d’être des occasions de trébucher (1Corinthiens 10,31-33).

© Edmond Kamguia K. La Nouvelle Expression