Le défenseur des droits humains et activiste politique David Eboutou, rapporte les faits !
J'ai rencontré Patrick il y'a quelques jours à Cotonou. Un compatriote résidant dans cette belle cité depuis de longues années lui avait signalé ma présence dans la ville.
C'est ainsi que dans la journée du Mercredi 05 avril dernier ,j'avais donc reçu un coup de fil du compatriote Patrick, qui disait vouloir me rencontrer absolument. Je lui avais demandé de m'indiquer l'endroit où il se trouvait afin de l'y rejoindre. Cela me permettrait de faire un peu de tourisme m'étais-je dit. Je l'avais donc rejoint et, une fois sur les lieux du Rendez-vous, j'avais été immédiatement séduit par la chaleur frappante avec laquelle Patrick et sa jeune compagne m'avaient accueilli.
Patrick était un jeune cadre d'entreprise plein d'avenir au Cameroun. Il gagnait très bien sa vie. La trentaine d'âge à l'époque, il s'en sortait déjà avec un salaire mensuel net de 900.000 FCFA dans une multinationale de la place.
Quelques années plus tard, il avait fait la rencontre d'une jolie dame. Cette dernière, cadette d'un tres haut responsable de la République, exerçait elle-même comme secrétaire dans une administration de la place.
C'était donc le bonheur chez Patrick qui se disait avoir été béni par les cieux. Les deux tourtereaux avaient convolé en juste noces 06 mois après leur rencontre et filaient le parfait amour dans leur magnifique duplex d'Odza.
Cependant, après seulement deux ans de vie commune, Patrick avait fait quelques remarques intriguantes chez son épouse Antoinette. Cette dernière n'avait jamais signalé le moindre retard dans son cycle menstruel. Elle ne s'était jamais montré enthousiaste à l'idée d'avoir une progéniture et de plus, elle ne regagnait jamais le foyer conjugal avant 22 heures. Plongé dans ce climat suspicieux, Patrick n'avait même plus le droit de solliciter son épouse tard la nuit pour un jeu de corps, craignant que sa moitié ne prétexte une violente fatigue comme ce fût souvent le cas.
Patrick s'était presque résigné à ne jouir de la chaleur de sa moitié que lorsque celle-ci le désirait. Dans tous les cas, ce que femme veut, Dieu le veut se disait-il.
Un soir, Antoinette avait avoué à Patrick qu'elle avait des difficultés de conception. Elle lui avait d'ailleurs confié que c'est la principale raison qui était à l'origine du divorce dans son premier foyer.
Patrick l'avait accepté comme tel et avait proposé à sa moitié de prendre un enfant en adoption et cela avait ete acté. Ils s'étaient rapprochés tous les deux d'un orphelinat et avaient decidé de l'adoption d'un magnifique nourrison de 06 mois. Patrick était tout heureux et rappelait à qui voulait l'entendre que chez lui les SAWA, : "l'enfant appartient à celui qui l'élève et non forcément à son géniteur ".
Seulement,la joie de Patrick va être de courte durée. Le comportement d'Antoinette était de plus en plus suspect.
Un soir, en rentrant du boulot, Antoinette lui dira qu'elle s'envole pour les États Unis afin de rencontrer un spécialiste en urgence pour son problème de conception. Patrick n'y comprenait rien. Comment avait-elle fait pour réunir de telles finances qui lui permettraient d'effectuer aussi facilement le déplacement des États Unis ? D'où lui venait cette capacité financière subite qui lui permettrait de supporter les frais de visa pour les États Unis,de transport, de séjour et même le coût exigé par ce spécialiste américain? Patrick était sérieusement confus mais que pouvait-il faire le pauvre ?!
Sans etre convaincante, son épouse lui avait simplement retorqué qu'elle était tombée sur un programme en ligne qui se proposait de prendre en charge tous les coûts liés à son déplacement.
Antoinette était donc devenue fréquente aux États-Unis. Elle avait constamment le visa d'un an dans son passeport et se retrouvait au pays de l'oncle Sam au moins 05 fois l'an.
Un jour, alors qu'Antoinette était de nouveau aux États-Unis, Patrick recevra une série de messages WhatsApp suivis d'un voice. C'était quelqu'un qui se présentait comme l'amant de son épouse. Ce dernier avait décidé de tout révéler à Patrick car, disait-il, en avoir marre de son épouse Antoinette.
L'homme mystérieux avait pris soin d'expliquer à Patrick dans ses notes vocales que sa femme était une adepte des pratiques obscures.Que lui,son complice et amant est en réalité chargé de trouver de jeunes garçons remunerés pour assouvir les fantasmes sexuels d'Antoinette. Lesquelles séances d'orgies permettaient à cette dernière de recueillir du sperme qui devrait servir pour des pratiques magiques.
L'homme ne s'était pas arrêté là. Il avait revelé à Patrick que sa femme Antoinette , était en réalité le caveau spirituel de son frère, haut responsable de la République qui gardait un serpent boa dans son ventre aux fins de pratiques de satanistes. Pour finir, l'homme avait supplié Patrick d'ouvrir sa messagerie WhatsApp pour contempler toutes les images et vidéos qu'il venait de lui envoyer afin l'en convaincre de la véracité de ses révélations.
C'est ainsi que Patrick, tout tremblottant ,avait ouvert sa messagerie. Il me confiera que s'il n'est pas mort sur le coup ce jour là, c'est qu'il reste convaincu qu'il vivra très longtemps dans cette vie.
Patrick avait découvert des vidéos de son épouse en pleine partouze avec de jeunes garçons dans plusieurs chambres d'hôtels de la ville de Yaoundé. Il avait vu de ses propres yeux sa femme s'adonner à une fellation dans le bureau d'un homme public qu'il a vite reconnu. Il avait obsevé les yeux larmoyants son épouse se faire pilloner par un haut responsable de la République dont le nom est bien connu des camerounais.
Plus loin, Patrick avait vu et reconnu le visage de ce puissant Haut commis de l'Etat, dont la seule évocation du nom faisait trembler tout le pays. Il avait lu les nombreuses conversations en capture d'écran avec son épouse. C'est cet homme puissant, qui lors de ses fréquentes missions aux États-Unis , faisait venir avec une facilité déconcertante Antoinette pour assouvir ses fantasmes sexuels.
Le haut responsable était accroc aux orgies. Aux États-Unis, il prenait du plaisir à s'adonner en un melting pot érotique de plusieurs chairs fraîches
pour se retrouver aux septième ciel sans en avoir besoin de recourir à l'ascenseur. C'est d'ailleurs à partir de ces conversations entre ce haut commis d'Etat et Antoinette que Patrick va découvrir que son épouse était seropositive. Qu'elle avait été contaminée par ce dernier et s'adonnait depuis lors à la prise d'anti-retroviraux en cachette.
Devant ce récital tragique,Patrick, s'était néanmoins armé de courage pour demander à l'inconnu comment avait-il procédé pour obtenir toutes ces informations et pourquoi avoir decidé de les lui envoyer ?
La réponse de l'inconnu ne s'était pas faite attendre. Il disait être ingénieur des systèmes de communication . Qu'il avait soutiré ces informations du téléphone de son amante Antoinette, un jour, alors qu'elle était plongée dans un sommeil comateux à l'issue d'un violent match de corps à corps.
Il avait ajouté que c'était un jeu d'enfant pour lui de déverrouiller les téléphones mais surtout, il disait avoir pitié de Patrick . Il semblait tourmenté par sa conscience . Il avait essayé de quitter Antoinette à plusieurs reprises mais celle-ci lui avait promis de terribles représailles au cas où il s'avisait seulement y penser. Son frère aîné était trop puissant. Il lui suffirait juste un petit coup de fil pour plomber ta vie n'importe où au Cameroun. Le mystérieux jeune homme sollicitait donc le pardon de Patrick avant de fondre dans la nature. Mais comme pour donner le coup de grâce à Patrick, il lui avait transféré une petite vidéo de lui, en plein ebats sexuels avec Antoinette sur leur propre lit conjugal.
Patrick n'en pouvait plus de ce qu'il venait d'entendre, de lire et de voir de ses propres yeux. Il croyait rêver. Il avait juste eu le temps de transférer toutes ces informations à son épouse toujours en séjour aux États-Unis avant d'emballer ses effets pour aller squatter chez un ami.
Antoinette était rentrée au Cameroun quelques jours plus tard et tout ce qu'elle avait trouvé à faire était d'envoyer un message WhatsApp à son époux en ces termes :" Ne pense même pas à diffuser ces informations sinon tu es un homme mort. Je peux t'ecraser comme un chien et personne ne lèvera le petit doigt. Regarde désormais où tu poseras tes pieds."
C'est en réalité depuis ce jour que la vie de Patrick est devenue un véritable calvaire.
Comme pour passer de la parole à l'acte, Patrick recevait désormais des convocations de la police et de la gendarmerie dans son service toutes les semaines. Il était désormais trimballé dans toutes les brigades de la ville pour des motifs farfelus jusqu'à ce qu'un jour, ayant été contraint de se présenter devant le procureur, on lui parlera des motifs de : " Abandon de foyer , Viol et vente des biens d'autrui.."
Antoinette accusait son mari d'avoir violé l'une de ses cousines qu'elle fit monter grâce à quelques centaines de CFA pour le charger d'un faux témoignage. Elle l'accablait d'avoir vendu des objets précieux de leur duplex sans sa permission et d'avoir fui le domicile conjugal pour ne pas être rattrapé par ses gaffes.
Cela faisait 06 mois que ce calvaire durait et Antoinette était plus que jamais décidé à détruire Patrick. Elle le lui avait reiteré lors d'une rencontre au Tribunal dans une procédure de divorce introduite par Patrick.
La quarantaine d'âge franchie,Patrick ne demandait pourtant qu'à recommencer sa vie. Ayant été suspendu de solde après de nombreuses menaces qui portaient la marque du frère aîné de son épouse, il réussissait à joindre les deux bouts grâce à PÉLAGIE, une jeune journaliste qui vivait de ses prestations en communication lors de quelques événements ici et là.
Il ne se passait pas une seule semaine sans que Patrick ne soit convoqué ou alors que sa copine PÉLAGIE qui avait été identifiée entretemps, ne soit menacée. Quelques cousines de Patrick avaient été sollicitées par Antoinette pour localiser systématiquement chaque endroit où il se retrouverait moyennant rétribution. Sans toutefois avoir imaginé de quoi était capable son épouse, la vie de Patrick etait devenue un véritable Cauchemar.
Sans boulot et végétant dans la nature, il ne lui restait qu'une vieille PICK UP qui fera un violent accident alors qu'il se rendait aux obsèques d'un proche parent en compagnie de PÉLAGIE,de sa tante et de sa maman. Si le PICK UP sera totalement irrécupérable, la tante de Patrick va succomber sur le champs tandis que sa mère dans le coma aura le bras cassé et Pelagie une partie de la tête griffonnée . Patrick, lui, s'en sortira miraculeusement sain et sauf.
Bizarrement, quelques heures après cet accident, Patrick avait reçu un message d'Antoinette qui lui avait clairement dit que cet épisode n'était qu'un avertissement. Qu'il devrait s'attendre à pire dans les prochains jours.
Elle semblait avoir raison car une semaine seulement après ces tragiques événements, Patrick apprendra qu'il était recherché par la justice, puisqu'il n'avait pas interjeté appel d'une décision judiciaire dont il n'était pas informé, et qui le condamnait à payer 25 millions de Francs CFA à sa femme Antoinette, mais également à purger une peine de 30 mois de prison ferme.
Cette enieme triste nouvelle de trop l'avait poussé à prendre nuitamment la route pour le Nigeria puis le Togo avant de se retrouver à Cotonou au Bénin où il essaye de se reconstruire aujourd'hui depuis deux ans.
Patrick a fait venir entretemps PÉLAGIE à ses côtés et les deux se battent à Cotonou dans l'espoir d'un avenir radieux.
Patrick a souhaité que je relate son histoire afin que chaque personne qui viendrait la lire en tire sa propre moralité.
Patrick pense que le réel problème de notre pays est celui des réseaux, des loges, du satanisme et de la sorcellerie qui font qu'en dehors de ces cercles, il est difficile de lever la tête. Il m'a dit qu'il ne pense pas revenir au Cameroun avant 30 ans, dans l'espoir que ces hauts responsables qui l'ont persécuté et qui vouent un culte au diable, ne soient plus aux affaires.
COURAGE À TOI PATRICK ET À TA FIANCÉE PÉLAGIE.
(Photo de moi en compagnie de Patrick et de sa fiancée dans un restaurant de Cotonou )
D.E
