×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Opinion : « Les élites du Dja et Lobo doivent trouver du travail à la jeunesse de ce Département »

C

E QUE LE PROFESSEUR JEAN CALVIN ABA'A OYONO DENONCE C'EST EN RÉALITÉ LA PRECARISATION DE LA JEUNESSE DU SUD...

Il y'a quelques jours, à la suite des tristes événements de Sangmelima qui ont coûté la vie à un compatriote, j'avais fais une brève sortie pour demander aux élites du Dja et Lobo de trouver du travail à la jeunesse de ce Département.
Ma sortie se referait surtout à ma connaissance empirique des habitus du coin.
Dans cette partie du pays, il est malheureusement et paradoxalement rare de rencontrer des aînés sociaux qui tendent la perche à leurs cadets. Ceux qui ont le cœur à la main et que l'on voit au four et au moulin à l'instar de L'honorable Mvondo Assam Bonivan sont extrêmement rares.
Pour la plupart, ils s'empressent de retirer le pont en matériau provisoire après avoir traversé le ruisseau et d'autres ne s'arrêtent pas là. Ils vous persécutent en mobilisant leurs relationnels pour vous mettre sous le boisseau.Ceci est malheureusement une vérité de lapalisse hélas !
Ces petits égoïsmes villageois qu'on retrouve au Sud avaient inspiré à Charles ASSALÉ en son temps, une formule devenue célèbre :
" Si le Bulu ne veut pas remettre un présent ou une aide financière à son frère, il choisira à dessein de remettre ce paquet au frère de ce dernier et pourra dans ce cas dormir tranquille et en être sûr que rien ne parviendrait au principal destinataire du paquet" .
Comme pour dire qu'il est clairement connu que le Bulu n'aime pas voir son frère évoluer et préfère jouer d'hypocrisie pour faire semblant de le secourir.
Le constat malheureux est que ces petites habitudes égocentriques et de méchanceté ont fini par précariser une population qui végète au quotidien,sans véritables emplois. C'est ainsi que dans les rues des différentes petites localités du Sud, on retrouve une jeunesse désœuvrée , qui flâne à longueur de journée.
Quand elles ont la chance de tomber sur une élite du coin qui revient de Yaoundé, on accourt vers lui pour quémander quelques billets de CFA. C'est ainsi qu'est née une " génération d'élite faroteuse".
Cette Élite là aime les chants dithyrambiques en leurs honneurs lors de grands meetings politiques. Elle aime prononcer de grands discours avec en bonne place, le nom de Paul BIYA qui aurait tout fait pour eux et pour le Sud. C'est généralement ici que cette élite se laisse souvent découvrir quelques atours... entre Véhicules de luxe derniers cris et farotage de billets claquant neufs , tout y passe.
Le temps de quelques heures d'euphorie et que les bolides reprennent le chemin retour pour Yaoundé, et voici revenue la brutale réalité...
Quand vient sporadiquement le temps du bilan ou de l'introspection, un mauvais diagnostic est posé. On pense que le problème c'est celui qui vient de loin et qui est venu se chercher chez toi...
La suite est connue ..
 
David Eboutou