C’est avec ces paroles ici retranscrites fidèlement telles que scandées par les prisonniers politiques dès leur arrivée au Tribunal Militaire de Yaoundé ce jour, que le bal des comparutions du jour a été amorcé.
C'est en effet dans une atmosphère surchauffée que les prisonniers politiques en relation avec les marches blanches du 26 janvier 2019 sont arrivés au Tribunal Militaire de Yaoundé ce matin de mercredi 15 mai 2019.
Ces puissantes odes de résistances faisaient apparaître étonnamment dérisoires voire risibles et ridicules l'impressionnant mais impuissant arsenal d'armes et de forces militaires et de l'ordre (police et gendarmerie nationale) dont la présence semblait parfaitement inutile en ces lieux, à moins que ces forces n'aient reçues l'ordre de tirer à vue sur toutes les chansons entamées par les résistants prisonniers politiques. Il est certain que si l'on pouvait tuer les chansons et leurs paroles alors ces chansons seraient toutes mortes sur le champ, sous les rafales d'armes à feu de ces hommes en tenue dont l'air farouche ne semblait effrayer qu'eux-mêmes, car laissant les prisonniers politiques de marbre.
La vérité est que les prisonniers politiques n'étaient nullement, ni effrayés, ni impressionnés le moins du monde par ce dispositif surabondant et gaspillé des forces de tous les corps en tenues possibles (armée, police, gendarmerie nationale). Il y avait même un héroïsme triomphant dans les paroles chantées sans gênes aucunes par ces prisonniers politiques, au nez et à la barbe de leurs geôliers, et ceci en plein cœur d'une enceinte militaire, qui plus est un état-major de l'armée Camerounaise. (La suite ici dans quelques instants)
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