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Présidentielle 2025 : Que cache la pseudo candidature de Franck Biya ?

La question vaut tout son pesant d’or au moment où vient de sortir de nulle part, un mystérieux mouvement dénommé « Mouvement citoyen des Frankistes pour la paix et l’unité ». Si les initiateurs indiquent que ce mouvement est destiné à promouvoir les idéaux de Franck Biya, fils aîné du chef de l’Etat, ce dernier ne s’y reconnait pas. D’où l’ouverture d’une enquête de police pour y voir clair. Décryptage.

L’idée fait des vagues. Le départ de Paul Biya de la présidence de la République en 2025. Si 2025 semble encore loin, dans le sérail, les grandes et basses manœuvres ont déjà commencé. Il en est ainsi de l’irruption dans la scène politique camerounaise ces derniers jours, d’un mystérieux mouvement dénommé « Mouvement citoyen des Frankistes pour la paix et l’unité ». Son leader, un certain Alain Fidèle Owona, employé à Mtn, se réclame être le coordonnateur national et entend faire de Franck Emmanuel Biya, son champion à l’élection présidentielle de 2025. Le mouvement dit proposer un Cameroun nouveau avec quelqu’un de politiquement vierge, n’ayant jamais participé dans des machinations et basses manœuvres. Ainsi, le responsable de ce mouvement dit vouloir apporter une solution à l’épineux problème de transition politique au Cameroun. Il est également attribué au  mouvement, un communiqué qui annonce le dépôt de légalisation « Lundi 22 février au lieu du 25 février et annonce « également la constitution par les délégués des bureaux départementaux ». Une opération de collecte des fonds leur est aussi imputée.

Et c’est justement cette affaire de levée de fonds qui fait sortir le proche entourage de Franck Biya de sa réserve habituelle. « Faisant suite à des appels de fonds organisés autour d’un mouvement mis en place et coordonné par un certain Alain Fidèle Owona, présenté comme le coordonnateur national, au motif de susciter une certaine adhésion autour des ambitions politiques de Monsieur Franck Emmanuel Biya, Il est porté à l’attention de l’opinion publique, des internautes et des Camerounais que Monsieur Franck Emmanuel Biya n’a initié aucun mouvement et qu’il n’est en aucun cas associé de près ou de loin à une telle initiative. Comme tout citoyen, il maîtrise les voies et moyens permettant d’accéder à une carrière politique et ne saurait s’associer à de basses manœuvres. Toute tentative ou action visant à collecter des fonds n’engage par conséquent en rien Monsieur Franck Emmanuel Biya », indique sans ambages un communiqué attribué au proche entourage du fils du chef de l’Etat. Il n’en fallait pas plus pour que les services spécialisés s’emparent du dossier pour essayer de faire la lumière sur les tenants et les aboutissants de ce fameux mouvement. C’est donc à la délégation générale à la Sûreté nationale que revient le soin de démêler les écheveaux de cette affaire, avec l’ouverture d’une enquête dans ses services.

Mais à La Nouvelle, l’on ne va pas se contenter d’attendre d’hypothétiques résultats de cette enquête. Nous constatons d’emblée que toute cette agitation cache les divers positionnements qui se font autour du pouvoir. En effet, certains barons voudraient pérenniser leurs privilèges, sécuriser leurs avoirs, perpétuer le système en suscitant cette candidature du fils du président de la République. Sans hésiter, l’on aurait tort de ne pas croire que toute cette agitation est élaborée et pensée dans les officines du clan bulu au sein du pouvoir. C’est ce clan bulu qui aurait donc envoyé en mission Alain Fidèle Owona, un personnage apparemment sans étoffe, qui danse et se prosterne devant ceux qui lui donnent quelques subsides. D’ailleurs, ils sont nombreux dans ce biotope présidentiel qui jouent à ce jeu dangereux. C’est ce même clan bulu qui fait feu de tout bois pour forcer la main du président de la République à nommer l’un des leurs au ministère de la Défense. Pourquoi le ministère de la Défense ? La réponse coule de source. De même, ceux qui manipulent Alain Fidèle Owona sont également ceux-là qui ont peur de l’inconnu et qui veulent tester l’opinion pour voir les réactions en jetant ce pavé dans la marre.

Source : La Nouvelle