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Elections Présidentielles France 2022: Les candidats se déchirent à l’International

Relations avec la Russie et son Chef d’Etat Vladimir Poutine, la situation actuelle de l’Union Européenne, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se prennent bec et ongles. A quatre jours du second tour qui a lieu le 24 avril 2022, les deux finalistes de l’élection présentielle en France se sont affrontés mercredi soir dans le cadre du débat de l’entre-deux-tours.

Des étincelles à éteindre, de la tension à déteindre. C’était une arène surchauffée, ce studio de la Plaine-Saint-Denis qui a servi de cadre, ce mardi 20 avril 2022, au débat de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle en France. Sous les feux de 17 cameras, Emmanuel Macron, candidat à sa propre élection, face à Marine Le Pen, pour un duel, que plusieurs médias français ont qualifié de « match-retour », après la première halte « jouée » en 2017.

Après 40 minutes, le débat modéré par Léa Salamé et Gilles Bouleau, s’ouvre sur l’une des phases les plus attendues par les français : les Relation avec la Russie et de son chef d’Etat, Vladimir Poutine, dans la rubrique internationale. Ici, le président sortant Emmanuel Macron, profite de la primeur à lui accordée dans la prise de parole pour mitrailler sa rivale politique. Cette attaque contre la cadidate du Rassemblement National (RN), le Chef de l'Etat, candidat l'a battie sur des allusions d’une relation de dépendance que son vis-à-vis entretiendrait avec la Russie et Vladimir Poutine, pourtant actuellement au coeur d'une offensive armée en Ukraine, au sujet de laquelle l’Occident et ses alliés font chorus pour résister au maitre du Kremlin. "Vous dépendez de la Russie", a-t-il affirmé avant de continuer: "En septembre 2014, vous avez contracté un prêt auprès d'une banque russe. Puis vous l'avez reboutiqué auprès d'autres acteurs impliqués dans la guerre en Syrie".

Décidée de faire oublier le « catastrophique débat » de 2017, Marine Le Pen va, dans une posture qui se voulait rassurante, mains entre-croisées, appuyées sur ses deux coudes, répondre à son interlocuteur. « Je suis une femme absolument et totalement libre », l’a-t-elle averti. Et le ton va se raffermir au sujet de sa supposée dépendance avec le Kremlin. « C’est faux et c’est assez malhonnête », a-t-elle fulminé. « J’ai été obligée de contracter un prêt à l’étranger car aucune banque française n’a voulu m’accorder de prêt. Vous avez fait voter une loi sur la banque de la démocratie jamais mise en œuvre. Elle comblait un déficit démocratique de banques », va-t-elle regretter. « Je ne peux pas vous laisser dire qu’on ne rembourse pas. Nous remboursons rubis sur ongle, tous les mois », a-t-elle affirmé. En effet, d’après la candidate du RN, la dette contractée en 2014 continue d’être remboursée tous les mois auprès de la First Czech-Russian Bank (FCBR), fermée en 2016.

Par ailleurs, la situation actuelle de l’Union Européenne davantage enflammé les joutes entre les deux candidats. Alors que le président sortant vante une Europe sous une commission dirigée par le couple franco-allemand, Marine le Pen s’en méfie. « L’Europe est tout pour moi. Mais je souhaite que la commission respecte les nations et les sociétés qui la composent. Je n’ai jamais vu les dirigeant français défendre les éleveurs, les boulangers, les fermiers. On a l’impression que Monsieur Macron est plus préoccupé par l’Europe que par les français », déclare-t-elle. « Tout le monde sait que je ne veux pas de cette Union Européenne », ajoute-elle, avant lancer : « Vous avez une vision qui rabougrit la France. La France n’est pas un pays continental ».