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Promotion de l’inclusion globale des mal et non voyants: Le CJAD forme ses "ambassadeurs des personnes aveugles et mal voyantes."

Le "Centre des jeunes aveugles de Dschang Accueil notre dame de la paix (CJAD)" a organisé la première session, d’apprentissage de l’écriture braille.

Après avoir formé de nombreuses personnes, des décennies durant et de manière informelle à la maîtrise du braille, Paul Tézanou, a décidé cette année d’organiser une autre session, de façon plus formelle. Et la structure porteuse du projet a naturellement été le "Centre des jeunes aveugles de Dschang Accueil notre dame de la paix" (CJAD), dont il est le promoteur.

A l’issue de six semaines de manipulation du braille, les treize participants à la présente session ont reçu des attestations de fin de formation, à l’apprentissage de l’écriture braille, en après-midi du vendredi 29 mai 2020. Et les parchemins à eux décernés ont été signés de la main de Paul Tézanou, en sa double qualité de président de l’Union francophone des aveugles, commissaire d’Etat aux droits de l’Homme et des libertés du Cameroun.

Dans son discours de circonstance, le président Tézanou a parlé du « travail de plaidoyer [qu’il n’a cessé] d’effectuer, dès 1975, auprès de toutes les autorités qui impactent le grand ensemble "Education nationale", pour que les programmes de formation des formateurs prennent en compte des éléments, facilitant l’intégration des aveugles et mal voyants en particulier, et des personnes vivant avec un handicap en général… »

Au nom de l’ensemble de sa promotion, Mireille Tandia, a confessé : « C’est une expérience qui s’est vite transformée en une véritable aventure intellectuelle, au cours de laquelle nous avons alterné formation théorique et exercices pratiques. Le tout ayant été couronné par une évaluation sommative… »

Delphine Ayounda, porte-parole du collectif de facilitateurs, a félicité les apprenants pour « l’enthousiasme, l’abnégation, l’assiduité et la sérénité, [avec lesquels ils] ont encouragé [les formateurs] à donner le meilleur [d’eux-mêmes, pour les aider à] parfaire cette étape de maîtrise des techniques d’apprentissage, de l’écriture au moyen des bosses… »

Cette expérience, qui a été une grande première, a regroupé des personnes très bien voyantes, toutes engagées dans la vie active. Elle a eu pour objectif principal, de former des gens « dans l’espoir de les voir se transformer, en ambassadeurs des personnes aveugles et mal voyantes, dans leur vie de tous les jours… »

Impressions de Carelle Danchi, participante.

Du moment où une formation de plus n’est jamais un acte perdu, nous pouvons dire que notre motivation est partie toute seule. Surtout qu’en ce moment, on est contraint à une sorte de trêve sanitaire, presque partout. Notre formation a consisté à lire et écrire le braille, comme le font d’ordinaire les aveugles sur des supports appelés tablettes, à l’aide d’un poinçon. Et nos impressions sont toutes bonnes, parce qu’au départ, à notre arrivée, nous n’avions aucune information sur ce qui nous attendait. C’est donc tout naturellement qu’on a commencé par l’écriture et la lecture de l’alphabet. Mais, après un séjour qui a duré de fin mars au 21 mai dernier, nous savons désormais lire et écrire le braille. A l’heure actuelle, nous pouvons transmettre des connaissances à un élève, au moyen du langage braille.

Propos recueillis par Roch Kenfack