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Ridicule : « Le prix d’une bouteille d’huile en France est entre 5 et 6 euros », quand le ministre du commerce justifie maladroitement la hausse des prix sur le marché

Dans ses envolées devant la représentation nationale vendredi dernier lors de la séance de questions orales, le membre du gouvernement a indiqué à la représentation nationale qu’avec la crise qui prévaut dans le monde, la bouteille d’huile coûte entre 5 à 6 euros en France.

Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana est clair : « On ne saurait demander aux entreprises de payer la matière première à 1100 Fcfa et revendre le produit fini embouteillé à 1100 Fcfa sauf à leur demander de fermer boutique ; ce qui signifierait une pénurie généralisée sur le marché ». Et d’ajouter : «Avant la crise, le litre d’huile de palme brute coûtait 500 Fcfa. Aujourd’hui, il coûte 1100 Fcfa, la matière première. C’est pourtant le prix du produit fini fixé par le Cameroun. Le prix d’une bouteille d’huile en France est entre 5 et 6 euros », a souligné le ministre. Une comparaison qui a fait sourire de nombreux députés car le niveau de vie entre les deux pays n’est pas comparable car le Smig au Cameroun est de 36000 Fcfa et au-delà de 1200 euros (plus de 700 000 Fcfa).

Les ménages sont en difficultés face à ces hausses vertigineuses des prix des denrées de première nécessité. Avec un taux d’inflation de 04,4 % au premier trimestre 2022, les mois à venir ne présagent rien de reluisant car aucune solution concrète et durable n’a été présentée par le ministre du Commerce. La baguette de pain, le riz, l’huile, le savon et même le tapioca, longtemps considéré comme le sauveur a vu son prix flamber. Le marché international n’est plus approvisionné à suffisance à cause de la guerre russo-ukrainienne car la Russie et l’Ukraine représentent 30% des approvisionnements mondiales en céréales et 65% des importations du Cameroun en blé. L’Ukraine est le fournisseur principal mondial en huile raffinée et plus précisément en huile de tournesol.

Ce conflit a entrainé une dérégulation sans précédent des voies d’approvisionnement des marchés internationaux ; une dérégulation caractérisée par un renchérissement ininterrompu du prix des denrées de première nécessité, et l’implosion du prix du fret maritime. Les taux du fret maritime à destination de l’Afrique ont connu au cours de l’année 2021 un bond de 200% à 400% tandis que les prix des matières premières et des denrées de premières nécessités se sont envolé. La baisse des prix n’est donc pas pour demain. La politique de l’import-substitution prônée par le gouvernement est encore loin des attentes.

Avec un déficit de 500 mille tonnes par an d’huile de palme, le Cameroun s’est tourné vers le Gabon, la Sierra Leone, la Malaisie, la Côte d’Ivoire afin de combler son déficit.

 

 

Le Jour