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Assassinat de Martinez Zogo : Jean Pierre Amougou Belinga bientôt libre ?

Certains signaux laissent croire que le Zomloa, principal accusé dans le meurtre du  journaliste Martinez Zogo pourrait bientôt recouvrer la liberté.

Après deux semaines d’hésitation, les conseils de Jean Pierre Amougou Belinga, ont livré un premier point de presse ce vendredi 17 février à l’immeuble Ekang, sis au quartier Warda à Yaoundé, alors que l’opinion attend toujours la lumière sur ce crime odieux dont l’enquête instruit par le Président de la République est menée conjointement par la police et la gendarmerie.

A ce jour, les personnes mises aux arrêts sont détenues dans les locaux du Secrétariat d'Etat à la défense (SED) à Yaoundé, dont Jean Pierre Amougou Belinga, le PDG du groupe de presse l'Anecdote, soupçonné d’être le principal commanditaire du meurtre du journaliste d’Amplitude FM.

Après avoir reçu  les suspects le 14 février dernier, le commissaire du gouvernement du Tribunal militaire de Yaoundé les a renvoyés au SED pour un complément d'enquête. Mais selon les indiscrétions, les tractations seraient actuellement menées en haut lieu pour desserrer l’étau contre Jean-Pierre Amougou Belinga.

Reporters sans frontières a cité nommément Laurent Esso comme ayant partagé une communication téléphonique avec Amougou Belinga, pendant que le commando exécutait Martinez Zogo.

Pour une enquête efficace, les enquêteurs ont donc l’obligation d’auditionner toute personne dont le nom est cité par un témoin ou par un suspect. C’est le cas de Laurent Esso, ministre de la Justice.

Selon des informations non confirmées, le chef de l’État aurait marqué son accord pour que le garde des Sceaux soit entendu par les enquêteurs. Mais, jusqu'à ce jour, le très fidèle compagnon de Paul Biya n’a toujours pas été inquiété.

Paul Biya pourrait-il laisser Laurent Esso à la merci des enquêteurs ? C’est le véritable dilemme pour lui. Les deux hommes ont confectionné ensemble les institutions du Cameroun depuis 1982. Ils se connaissent un peu trop. Ils ont quelques caractéristiques en commun : la froideur, l’insensibilité, l’indifférence vis-à-vis de leurs semblables. Dans leur parcours administratif et politique, chacun sait où il tient l’autre, fait remarquer nos confrères de Journal du Cameroun.

Certains activistes camerounais logés dans les diasporas affirment que Laurent Esso lui-même n’est pas prêt à se débarrasser de ses attributs officiels et affronter la justice. Une situation qui compromet sérieusement la suite de la procédure.

Bien plus, Amougou Belinga, protégé de Laurent Esso, serait sur le point de trouver une échappatoire.

Une pression, rapportent toujours les activistes camerounais, serait actuellement exercée sur Justin Danwé, le chef du commando qui a assassiné Martinez Zogo, afin de changer sa version des faits incriminant Amougou Belinga et Laurent Esso.

De toutes les façons, les Camerounais attendent que Paul Biya gère ce dossier de Martinez Zogo avec équité et impartialité. La communauté internationale le regarde. De sa manière de répondre à ces attentes, il sortirait de son long règne par la grande ou par la petite porte.